Deux salariés de l’hypermarché Cora de Saint-Malo ont été licenciés pour faute grave après avoir refusé catégoriquement de travailler le dimanche. Une décision contestée vigoureusement par les représentants du personnel.
C’est un fait divers qui fait rugir les syndicats. Et pour cause: il concrétise l’une de leurs craintes exprimées au moment du débat sur le travail dominical. Fin avril, la direction de l’hypermarché Cora de Saint-Malo, en Bretagne, a licencié deux employés du magasin pour «faute grave». Le motif: ces derniers ont fait preuve «d’insubordination» en refusant catégoriquement de travailler le dimanche. Des renvois contestés vigoureusement par les représentants du personnel, qui promettent de se battre pour les faire annuler.
La direction de l’hypermarché a décidé d’ouvrir tous les dimanches matin à partir de mars 2018, et a demandé aux employés de venir travailler six dimanches par an. Une décision qui s’appuie sur la mise en place de la loi Macron d’août 2015, qui augmente les possibilités offertes aux commerces d’ouvrir ce jour-là, traditionnellement dédié au repos des travailleurs. Mais deux employés refusent de se plier à cette nouvelle organisation, un choix qui pousse la direction à les licencier pour «insubordination». «Vous avez mentionné le refus total de venir travailler le dimanche matin. Au vu de ces éléments, je me vois contraint de vous notifier votre licenciement immédiat pour faute grave», écrit la direction du magasin dans le courrier de licenciement adressé à l’un des deux employés concernés.
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