« La langue française va mal. Étouffée par l’anglo-américain, elle voit désormais son usage même évincé par celui-ci. Confrontée à cette invasion, notre mémoire renvoie en écho un passé douloureux de soumission et d’oubli de soi. Une majorité capitulatrice plaidera le réalisme, hermétique aux cris sourds d’une identité enchaînée par une pseudo-langue universelle en réalité servante d’un maître particulier. Le français outragé, le français brisé, le français martyrisé. Mais le français rendu à la dignité si, monsieur le président, vous choisissez de suivre enfin la trace laissée par l’esprit de résistance.
Il est demandé au chef de l’Etat, premier contributeur à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), de montrer l’exemple :
1) en renonçant à l’emploi de l’anglo-américain à l’étranger, quand le français demeure l’une des deux premières langues d’usage d’une majorité d’organes internationaux ; en renonçant à l’utilisation de l’anglo-américain en France même, décourageant ainsi nos visiteurs de pratiquer une langue désertée par ses locuteurs naturels.
2) en renforçant par une loi le dispositif linguistique présent en en rendant notamment l’application contraignante ; en rappelant aux autorités judiciaires leur pouvoir de poursuivre les contrevenants ; en rappelant les préfets à leur obligation de contrôle de légalité pour les collectivités en infraction.
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