Greta Thunberg, Megan Rapinoe, Carola Rackete, nouvelles égéries de la post-modernité. AFP / AFP
Elles s’appellent Greta Thunberg, Carola Rackete, Megan Rapinoe… Elles circulent avec aisance à travers les airs, les routes et les océans dans un monde qui, d’une certaine manière, leur appartient, afin d’y répandre la bonne parole. Elles font la une des médias, sont portées au firmament par les faiseurs d’opinion «progressistes» (autoproclamés tels), figures de proue de quelqu’improbable armada de la post-modernité bien-pensante. Elles jouent au foot, empochent de prestigieux trophées, pilotent des navires, bravent supposément les interdits, défient les puissants de la planète (surtout occidentale, c’est moins risqué) en décelant paraît-il le CO2 à l’œil nu, alertant sans relâche sur les dangers du réchauffement climatique, du sexisme, de l’homophobie, du racisme atavique de l’homme blanc ou de quelqu’autre grande cause à la mode…
Ces figures portent des combats, des convictions, qui sont celles du camp du Bien à l’ère politiquement correcte et c’est leur droit le plus absolu: abolition des frontières, écologie, néo-féminisme, luttes pour les minorités, multiculturalisme, rien ne manque et toutes les panoplies du combat sociétal sont représentées comme à la parade.
Pourtant, si ces égéries sont, pour la plupart, dotées de compétences et de personnalités particulières, ce qui les a conduites là où elles sont, les modalités de leurs interventions et leurs prises de position semblent, sous couvert d’impertinence, bien conventionnelles et bien peu audacieuses au regard de la morale ambiante et dominante dont elles ne font que répandre docilement les poncifs.
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