Sommaire du n°116 (août 2019)
Actualité :
– Le brouillard libyen
– Les fragilités du Niger
– La malédiction éthiopienne
Dossier : Algérie
– Le général Gaïd Salah, le drapeau amazigh et la « légitimité » du « Système »
– 1962 : La victoire des arabo-islamistes sur les berbéristes et les maquis, acte fondateur du « Système » algérien
– Le « Système » cherche un dérivatif à la contestation populaire en attaquant la France
Editorial de Bernard Lugan : Algérie : « tout change pour que rien ne change »
En Algérie la rue n’a donc pas eu raison du « Système ». P
lus de quatre mois après le départ du président Bouteflika, en dehors de la démission d’un président moribond et d’un report des élections, les millions de manifestants algériens n’ont en effet rien obtenu. Pour le moment ?
De son côté, demeuré maître du temps, le « Système » peut, tout à sa guise, embrouiller la situation, diviser les contestataires, isoler les jusqu’au-boutistes et tenter toutes les provocations. Y compris celles qui pourraient conduire à un bain de sang afin de lui permettre d’apparaître comme le garant de l’ordre public.
Quant à la magistrature, qui, hier, prenait ses ordres à la Présidence, elle le fait maintenant à l’état-major de l’armée qui l’utilise pour emprisonner les « corrompus », nuage de fumée à l’abri duquel le « Système » tente de reprendre le total contrôle du pays.
Comment en est-on arrivé là ?
Mis au pouvoir par l’armée en 1999, le président Bouteflika a voulu se dégager de son encombrante tutelle. Il le fit de deux façons :
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