Les Manifs Pour Tous ont assemblé toute une génération autour de la nécessité de l’engagement politique. Reconnaissons-le, cette génération peine à porter les lendemains organisationnels correspondants à la promesse tant répétée d’un Mai 68 à l’envers. Limite, à n’en pas douter, fut, volontairement ou involontairement, l’une des pépites nées de ce tourbillon d’interrogations et de tentatives.
Et Limite continue de bousculer le morne consensus catholique dans une récente tribune : « BIOÉTHIQUE : NE NOUS TROMPONS PAS DE COMBAT ». Le chapeau de la tribune explicite l’ambition du texte : « Pour nous, l’opposition, légitime, à un tel bouleversement ne doit pas se retourner contre les personnes homosexuelles ni nous détourner de l’urgence écologique. »
Si nous allons au-delà de gênes de surface (personne en France ne criminalise l’homosexualité, est-ce utile de participer à la banalisation de la transsexualité ?) et prenons la suite de la réflexion, mobilisée après un excellent paragraphe intitulé Notre approche est technocritique, la question cruciale est posée comme suit : « Voulons-nous vivre dans un monde où tout ce qui est faisable devienne légal, où tout puisse se modifier et se monnayer » ? Personne ne le veut !
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