Article paru dans Le Bien Commun
Récemment une chronique matinale sur RTL s’en prenait aux « médias alternatifs » accusés de manquer de déontologie et d’être sous influence : RT France pour avoir interviewé un gilet jaune sans préciser qu’il s’agissait d’un militant politique connu, Axel Rokvam, fondateur des Veilleurs, et pour être dans la main de Moscou ; et Le Média pour avoir rendu compte des événements de l’Arc de Triomphe d’une manière insolemment partisane, et être sous la coupe de Jean-Luc Mélenchon. Les reproches étaient au fond assez justifiés mais un média mainstream comme RTL serait-il de son côté nécessairement vacciné contre l’erreur, la manipulation ou le parti pris et serait-il plus indépendant que ses rivaux « alternatifs » ?
La litanie quotidienne des erreurs, des approximations, des diffamations, véhiculées par les « grands médias » ne laisse hélas aucun doute sur la première partie de la réponse ! Pour la seconde, le cas de RTL justement est édifiant et représentatif. La radio est la propriété, comme M6, du groupe allemand Bertelsmann, une des plus grandes entreprises de médias de la planète, qui se double d’une fondation du même nom, un influent think tank, dont les objectifs affichés sont notamment de promouvoir l’amitié euro-Atlantique et de soutenir par tous ses (énormes) moyens l’intégration européenne. Une infographie très diffusée sur la Toile, que l’on doit au Monde diplomatique, permet de constater plus généralement la dépendance de la plupart des médias du système à l’égard des grandes entreprises et des grandes fortunes.
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