Par Olivier Perceval
Les attentats se suivent et se ressemblent malheureusement, semant la mort et la désolation dans les familles françaises. Mais « Mammon » soit loué, les indignés veillent et le bûcher de Zemmour, celui qui annonce le changement de société imposé par des pouvoirs supranationaux, est dressé.
Un texte titré « Suicide collectif », a attiré mon attention. L’auteur a étudié depuis plusieurs années le phénomène de la montée de l’Islam en particulier auprès des jeunes générations que l’on croyait intégrées et qui ne le sont que dans les modes de consommation et de comportements individualistes voire asociaux. Car dans quoi s’intégrer quand on n’a au menu que l’anomie engendrée par les valeurs de la « République » comme le rapporte le sociologue Gilles Kepel dans un riche document produit pour l’institut Montaigne (Banlieue de la République).
Beaucoup ricanent ou s’indignent dès lors que quelqu’un aborde ce sujet de face, comme Zemmour le fit récemment à la convention de la droite. Et pourtant, les faits sont là, l’immigration massive porte dans ses valises toutes les formes d’Islam, dont une est particulièrement virulente : L’Islamisme. Que nous dit Ambroise de Rancourt :
« Il y a deux ans, je découvrais le rapport de l’Isesco, document tout ce qu’il y a de plus officiel, qui décrivait la façon dont devaient être « réislamisées » les jeunes générations de culture musulmane en Occident. Document de plus de trois cents pages, émis en 2009 par l’Organisation de la coopération islamique, disponible en PDF sur internet. Accès libre. Tout y est, avec un niveau de détail qui m’a plongé dans une sidération dont je me souviens encore aujourd’hui : dénonciation des valeurs occidentales perverses, affirmation de la nécessité de préserver les descendants de l’immigration arabo-musulmane de la mauvaise influence des valeurs démocratiques, etc. Devoir de multiplier la création de centres mêlant cultuel et culturel – on y revient – pour brouiller les pistes, aussi bien vis-à-vis des fidèles que des autorités. J’ai fiché ce rapport, et l’ai envoyé à plusieurs journalistes, qui ont tous sauté au plafond en s’exclamant qu’il fallait en parler. Aucun ne l’a fait : c’est un peu polémique, comme sujet, quand même »
Les pouvoirs publics, comme la presse, sont informés. Comment comprendre l’impression de cécité, lorsqu’ils fustigent les lanceurs d’alerte en les réduisant à des comploteurs racistes fascisants.
Et Ambroise de Rancourt de continuer :
« Les rapports pleuvent sur la « radicalisation », pêle-mêle : à la RATP, dans la police, dans la pénitentiaire. Davet et Lhomme signent un bouquin alarmiste, il y a un an, sur la Seine-Saint-Denis. Mais attention : la priorité, ce n’est pas de protéger, de nous protéger. C’est de ne pas faire « le jeu du », et de ne pas nuire au vivre-ensemble. C’est bien connu : une société où potentiellement, des pans entiers de la population pourraient se détester et estimer n’avoir plus rien en commun d’ici dix ou vingt ans, c’est très « vivre-ensemble ». C’est très bienveillant. Où finissent ces rapports ? Je n’en sais rien. De quels effets sont-ils suivis ? Je ne le sais pas plus. Je sais qu’en tout cas, le parfum de suspicion qui pesait sur tous ceux qui s’intéressaient au phénomène islamiste, ce procès en racisme, en xénophobie, est en train de tomber peu à peu en désuétude, face au mur de la réalité. Et c’est une nouvelle aussi excellente que triste et presque accablante.
Accablante, parce qu’il aura fallu des centaines de morts, des dizaines de livres, des dizaines de rapports et des pelletées de documentaires pour qu’un début de prise de conscience intervienne. Il reste quand même dans l’air un douloureux et entêtant parfum de lâcheté et de culpabilité rentrée. »
En effet, à chaque fois que se profile dans l’actualité, un attentat, la machine du « padamalgame » est lancée préventivement pour finir souvent par la même sentence : « C’est le fait d’un déséquilibré »
Il se trouve en effet que cette affirmation est souvent vraie.
Il faut se rappeler que le Djihad lancé par les organisations extrémistes et belliqueuses, comme l’Etat Islamique, s’adresse aux petits immigrés, dont la vie de rapines, d’incivilités et de trafics de toutes sortes trouvera sa rédemption dans la mise à morts des infidèles.
C’est ceux là, que vise, Baghdadi quand il appelle ses fidèles à tuer par tous les moyens les incroyants occidentaux.
«L’islam n’a jamais été la religion de la paix, l’islam est la religion de la guerre», a déclaré le chef de l’EI. «N’est-il pas venu pour vous le temps de savoir qu’il n’y a ni puissance, ni honneur, ni sécurité ni droit si ce n’est à l’ombre du califat? Faire le djihad dans son pays est une «obligation» ».
Les profils de l’assassin de Nice, ou celui du meurtrier de Saint-Etienne-du-Rouvray notamment, correspondent bien au type de public visé pour entrer dans la guerre sainte.
Sans doute découvrira-t’on que Michael Harpon, le tueur de la préfecture de police de Paris, non pas converti à l’Islam depuis un ou deux ans, mais depuis plus de dix ans, proche de salafistes, bien que n’étant pas une racaille, ni maghrébin, mais honnête fonctionnaire « habilité défense » à la préfecture de police, était aussi un faible et un déséquilibré.
Mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que notre société schizophrène compte un nombre élevé de « déséquilibrés » et par conséquent, d’assassins potentiels susceptibles de tomber dans le Djihad le plus sanglant. C’est auprès d’eux que l’islamisme excelle.
Pour la première fois, depuis les attentats qui firent en France, tout cumulé, plusieurs centaines de morts, un fonctionnaire de police habilité « secret défense » est impliqué. On progresse.
De nombreuses questions subsistent autour du meurtrier après l’attaque : L’homme de 45 ans était informaticien. Il appartenait au service des renseignements de la préfecture de police et était donc habilité « secret défense », l’habilitation la plus haute dans la police et avec laquelle il était en règle. Cette habilitation devait « théoriquement montrer que cet individu ne présentait pas de problèmes de moralité incompatibles avec des fonctions de traitements d’informations sensibles », comme l’explique l’expert en sécurité Driss Aït Youssef sur BFMTV. Mais ce dispositif, ne peut garantir une parfaite étanchéité. En effet, une enquête interne sur les agents n’est réalisée que tous les cinq ans, un laps de temps qui laisse largement la place au changement des mentalités. Autrement dit, il est surtout question de sa moralité et non de son équilibre psychique.
Quoi qu’il en soit, Il fait aujourd’hui l’objet d’une enquête du parquet antiterroriste, ce qui lui confère, dans la hiérarchie des guerriers d’Allah, une place honorable.
On voit bien que la justice est toujours prête à réagir, en assignant , par exemple , Eric Zemmour, l’insolent racialiste, soutenu en cela par RTL lui retirant sa chronique : C’est ça le courage aujourd’hui de l’Etat comme de la presse !
Il est sûr, en outre, que le chroniqueur ainsi immolé est sommes toutes moins puissant que les états du Qatar ou d’Arabie Saoudite, et moins dérangeant comme victime expiatoire pour les biens pensants.
La pensée dominante interdit toute critique de l’Islam et surtout d’établir un lien avec l’islamisme. Au nom de quoi ne devrait on pas critiquer le catholicisme et faire le lien avec le sinistre Torquémada ?
Le philosophe Jenri Pena-Ruiz déclarait récemment à ce propos
«On a le droit d’être athéophobe, comme on a le droit d’être islamophobe ou catholicophobe. En revanche, on n’a pas le droit de rejeter des hommes ou des femmes parce qu’ils sont musulmans ou catholiques ou athées».
« La vocation de la France est de démasquer l’imposture. Vous trouvez peut-être une telle formule un peu simpliste ? Tant pis pour vous ! Elle résume merveilleusement au contraire toute une philosophie pratique de la vie* » Nous avertit Georges Bernanos.
Alors il ne nous reste qu’une chose à faire : Etre français.
* La vocation spirituelle de la France