Par Hildegarde
Michèle Cotta, sur le plateau télé d’un grand média (sans préjuger de la définition que l’on donne au mot « grand »), afin de livrer un argument massue pour la « PMA pour toutes », relève qu’il y a dans les familles de « mauvais pères » ou des « pères absents » et que donc il n’est pas plus mal de laisser la parentalité à deux femmes ou à une femme seule. En d’autres termes, mieux vaut fabriquer un enfant que de risquer de lui donner un père ! C’est ahurissant ! Cet argument est repris en boucle et reçu avec sérénité par la plupart des interlocuteurs présents…
De même, un autre argument est d’avancer que « toutes les études montrent que les enfants élevés par deux mères ne sont pas plus malheureux » Avec la GPA l’argument s’étend à deux pères. Bien sûr, il n’est jamais précisé qui a fait ces études, sur quelles bases et dans quelles conditions… Nous pouvons cependant supposer que la « matière » n’est pas encore suffisamment importante pour en tirer des conclusions définitives. Curieusement, puisqu’il s’agit de faits sociétaux, il n’est absolument pas question d’évoquer le principe de précaution. Pourtant, il s’agit là de bouleverser les fondements de la société humaine et d’entrer quoi qu’en disent les apprentis sorciers dans la fabrique d’être humains. Ce qui échappait encore au consumérisme va entrer dans le grand marché et se soumettre à la loi de l’offre et de la demande… Comme d’habitude, les tenants du progressisme hurlent que c’est faux, qu’il n’est question que d’amour. Et comment pourrions-nous être contre l’amour ?
Il faut nous demander comment nous avons pu en arriver là ? Il faut nous demander comment il y a si peu de réactions des pères de famille qui laissent dire que leur rôle serait relatif, secondaire, bref, sans importance… Il faut nous demander pourquoi ils acceptent de n’être plus que des fournisseurs de gamètes ?
Il se produit sans doute le même phénomène que nos comportements face à l’islamisme : La peur de ne pas être suffisamment progressiste et d’être expédié dans le camp du mal… Face aux féministes fondamentalistes, tout homme est suspect par nature et les idiots utiles offrent une caisse de résonance à ce postulat depuis des décennies. Ne plus pouvoir dire qu’il y a des différences entre les hommes et les femmes conduit inéluctablement à pouvoir remplacer l’un par l’autre. L’absence d’un père ou d’une mère considérée auparavant comme un fait malheureux devient un bien souhaitable et sans conséquences pour l’enfant…
Mais alors quid de nos psychologues ou pédopsychiatres qui alertent sur la nécessité des figures du père et de la mère ? Gabrielle Rubin, psychanalyste clinicienne nous interpelle :
Je dis seulement, en tant que psychanalyste, qu’un enfant a besoin, pour se construire, de fantasmer son père comme solide et puissant. S’il l’est dans la réalité, c’est parfait ; s’il ne l’est pas, la société, en reconnaissant et en valorisant l’autorité paternelle, permet à l’enfant de le fantasmer ainsi. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Les pères qui ne sont plus respectés ni valorisés, renoncent à leurs différences et se maternisent chaque jour davantage. Or, on ne peut pas faire, sans risque pour l’enfant, donc pour la société toute entière, la promotion du « papa copain » ou du « père mère » ! … Il faut accepter que les rôles de l’homme et de la femme puissent être identiques à l’extérieur de la famille, tout en étant dissemblables à l’intérieur. Si l’on veut en effet sauver l’idée symbolique de père et de mère, il nous faut différencier leurs rôles.
Et là-dessus, Les mêmes apprentis sorciers affirment que pas du tout : Il est possible de remplacer la figure paternelle par le grand-père, l’oncle, voire la grand-mère et que cela n’a aucune importance ! Que quelques hurluberlus puissent professer ces inepties n’est pas dramatique en soit, mais que l’État s’engouffre dans cette voie afin de suivre la soit disant évolution de notre société peut laisser pantois ! Comme si nos civilisations n’étaient pas mortelles et qu’elles allaient toutes forcément vers le grand soir. Non, décidément les « idées chrétiennes devenues folles »de nos sociétés occidentales ne sont pas encore au bout de leurs sinistres conséquences…
En attendant, pères de tous les pays unissez-vous ! Soyez « solides et puissants » comme le recommande Gabrielle Rubin, entre autres, et n’ayez pas peur de passer aux yeux de certains(es) pour rétrogrades. Les générations suivantes vous rendront justice !