Par Olivier Perceval
Je ne sais si le RN est responsable de la transe médiatique provoquée par l’exploit de Monsieur Odoul, mais ce parti a tout lieu de s’en féliciter. La démonstration est faite en effet, juste après les assassinats qui ensanglantèrent la préfecture de police de Paris, que la caste des indignés, journalistes, intellectuels institutionnels ainsi que ceux du showbiz réunis, est toujours prête à se ruer dans les ornières qu’on lui suggère dans un réflexe pavlovien.
Ces mêmes humanistes ne se sont pas mobilisés avec la même énergie pour les familles endeuillées des fonctionnaires de police égorgés.
Comme le fait remarquer Zineb El Rhazoui, un enfant d’une femme voilée de noir en pleurs émeut davantage que les orphelins des victimes de Paris.
Sans revenir sur la nécessité de la laïcité dans les lieux publics, sujet qui me laisserait plutôt indifférent, le rassemblement national peut se féliciter d’entrer en campagne des municipales en soulignant les vrais clivages de notre société à l’agonie. Ce faisant, c’est le RN qui détermine à la fois le tempo et l’enjeu central des futurs débats électoraux.
La question du voile est bien sûr la partie émergée d’un iceberg dont la masse profonde est constituée par la politique migratoire irresponsable de la république française, ainsi que bon nombre d’états européens.
Je n’apprendrai rien de nouveau en évoquant la pression sur les salaires organisée par le capitalisme supranational depuis des décennies.
J’enfoncerai des portes ouvertes en rappelant la nécessité de combler le trou béant de notre démographie, faute de politique familiale depuis un demi siècle.
D’autres motivations liées aux crises de conscience institutionnalisées sur la colonisation, l’esclavagisme et autres horreurs dont notre civilisation « racisée » (pour reprendre un néologisme inventé par nos redresseurs de tord) s’est rendue coupable tout au long des siècles passés, servent de justification idéologique moralisatrice.
Mais ce discours culpabilisant usé jusqu’à la corde pourrait, au regard de ce que vivent de nombreux français aujourd’hui, atteindre bientôt ses limites, voire augmenter le phénomène de rejet si on en juge par les derniers sondages.
Du reste, le président Macron semble avoir perçu les signaux, essayant en grand acrobate qu ‘il est, de valider certains constats, lesquels soulevaient des tsunamis de protestations quand ils étaient évoqués par d’autres.
Mais voulons nous l’affrontement ? Certains le craignent à juste titre, d’autres se réjouissent de son éventualité.
Ayant travaillé dans le domaine social et les « quartiers sensibles » pendant plus de trente ans, j’ai pu observer l’évolution de la montée d’un Islam pour le moins rigoriste, lequel sans aucun doute, sert de bouillon de culture fécondant des apprentis djihadistes.
Des jeunes musulmans venaient me voir pour m’informer de l’arrivée de barbus étrangers exigeant que les parents parlent arabe à leurs enfants, que les femmes se voilent et qu’elles sortent accompagnées d’un homme de la famille, fût-ce le gamin de 14 ans, qui devait marcher deux mètres devant sa mère.
Des directeurs de centres sociaux de confession musulmane nous alertaient d’évolutions dans la manière de se vêtir, de se comporter dans les rapports sociaux… Ils tiraient le signal d’alarme.
Des amis qui observaient de façon très libres le Coran, me faisaient savoir que leurs propres enfants insistaient pour que leurs parents suivent strictement le ramadan sinon ils avaient des « ennuis » à l’école (sic).
En quelques années une chape de plomb est tombée sur les quartiers et les revendications se succédèrent : « écoles islamiques, piscines aux horaires séparés, repas halal dans les cantines … »
Je peux confirmer qu’une majorité de musulmans n’aime pas du tout cette évolution, mais elle s’y soumet comme les autres car elle n’a pas trop le choix et mentalement les rigoristes, pour ne pas écrire plus simplement les islamistes, ont tellement bien manœuvré que les plus calmes et intégrés sont convaincus de la défaite de l’Occident. Ils ne veulent pas subir, dans leur inconscient collectif, le sort terrible des harkis abandonnés par ceux pour qui ils combattaient.
Hé oui, on en est là, avec nos valeurs de la République brandies comme un « drapeau en papier crépon. »
La laïcité ? Les droits de l’Homme ? L’Égalité ? Ces « valeurs » ne pèsent pas face aux blessures historiques et au Coran multiséculaire. Au delà de la vie discutable de Mahomet, des nombreux sourates et Hadiths , il y a une vie spirituelle s’inscrivant dans une tradition , une discipline et un dieu au dessus de tout et tous, créateur de toutes choses et miséricordieux : C’est l’âme historique de ces peuples coupés de leur terre.
Ajoutons à cela , l’inculture chronique des travailleurs sociaux censés les accueillir, incapables de leur parler de la France qu’ ils confondent avec la République, prêchant l’auto culpabilisation et militant dans les organisations antiracistes et/ou LGBT.
On ne peut pas dire que les fiers guerriers d’Allah trouvent ici matière à édification.
Il résulte de tout cela, et c’est peut être une opportunité, que les Français doivent renouer avec leur histoire, leur terre, leur culture et leur religion fondatrice. Beaucoup de musulmans seraient prêts à épouser une France fière d’elle même, forte et généreuse parce que forte.
J’ai des amis musulmans, pieux et intelligents, qui affirment préférer la France des cathédrales à celle des droits de l’Homme et de la laïcité obligatoire.
Ceux là nous montrent la voie…
Bien sûr, ce faisant on ne règle pas la question de la sur-immigration, ni du traitement sévère que l’on doit appliquer face à toutes formes d’incivilité, ni de l’absence de politique nataliste. Tout cela ne pourra être mis en œuvre qu’après un redressement patriotique tranquille et apaisé sous le regard et l’arbitrage d’un fédérateur légitime et bienveillant pour son peuple.
Un peuple déraciné qui ne croit pas aux vertus de sa terre et qui a honte de son passé est condamné à court terme.
Seul un relèvement national de tous les Français, de souche ou de nationalité plus récente, renouant avec l’Histoire, redevenue un tissu sans couture, pourra sauver notre pays et résoudre (entre autres) la question islamiste.