Par Gérard Leclerc
La traque des gènes – France Catholique
Le débat parlementaire sur le projet de loi bioéthique n’a pas suscité le même écho que celui qui avait précédé le vote de la loi Taubira sur le mariage pour tous. On s’en est félicité du côté gouvernemental, où l’on souhaitait ce que l’on appelait « un débat apaisé ». Apaisé, le fut-il de façon si évidente ? Je n’en suis pas sûr du tout, car il s’y est dit, précisément du côté gouvernemental, un certain nombre d’énormités dignes, aurait dit Léon Bloy « de faire hennir les constellations ». Il faudrait ainsi collectionner les propos de Mme Buzyn ou de M. Touraine qui nous ont asséné, par exemple, que ce n’est plus le fait de donner naissance à un enfant qui qualifiait le titre de mère, mais celui d’avoir un projet d’enfant. Il faudrait prendre le temps de démonter la logique et la philosophie de ce genre de déclarations, qui, en d’autres temps, auraient fait dresser les cheveux sur la tête de tous les gens sensés. Pour en prendre conscience, je renverrai, une fois de plus à un ouvrage auquel j’accorde la plus grande importance, celui de Jean-François Braunstein sur, « la philosophie devenue folle » (Grasset).
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