Cinquante ans. Le centre-gauche régnait depuis un demi-siècle sur l’Ombrie, cette région célèbre pour son agrotourisme et les stigmates de Saint-François d’Assise. Dimanche, une vague libérale-conservatrice a pourtant raflé la région de Pérouse en frisant les 60%. Donatella Tesei, sénatrice (Lega), devance son adversaire de centre-gauche d’une vingtaine de points, écrasant au passage le Mouvement cinq étoiles (M5S), descendu à 8% malgré – ou à cause – de son alliance avec le Parti démocrate (PD). Au gouvernement comme à l’échelle locale, l’attelage PD-M5S ne convainc visiblement pas les électeurs. L’alliance giallorossa réalise d’ailleurs une performance électorale inférieure aux scores cumulés du PD et du M5S aux européennes, signe que la mayonnaise ne prend pas.
Malgré la bonne tenue des finances publiques (la TVA n’a pas été augmentée, les critères de Bruxelles respectés), la nouvelle majorité n’a qu’un seul réel dénominateur commun : le refus des élections afin d’écarter Matteo Salvini du pouvoir. Comme au Royaume-Uni, la représentation parlementaire diffère de la majorité de l’opinion si bien que sénateurs et députés s’accrochent à leurs postes, au nom de l’intérêt général et d’un front anti-Salvini.
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