La cathédrale Notre-Dame de Paris a été mal protégée ; est-elle bien défendue ? – Boulevard Voltaire
Lors d’une audition par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, l’autoritarisme cru du général d’armée (2S) Jean-Louis Georgelin a pu choquer sur le fond comme sur la forme et susciter de vives réactions, parfois discutables car le sujet et le personnage méritent mieux.
L’architecte en chef ayant insisté sur son attachement à ce que la flèche de la cathédrale soit reconstruite à l’identique, s’est vu rétorquer : « Qu’il ferme sa gueule ». En charge également de l’éducation (!) et de la communication (!!), la même commission pouvait difficilement ne pas relever ni exprimer de réserve quant à sa capacité à « fédérer autour de ce projet d’une ampleur sans précédent les différents acteurs chargés d’entreprendre, dans les meilleurs délais, la reconstruction de ce joyau de notre patrimoine national et de respecter les compétences dévolues à chacun d’entre eux par la loi ».
De nos jours, cette brutalité peu exemplaire recalerait le général au cours de pédagogie du peloton d’élèves officiers. Car, comme l’enseignent d’autres généraux bien reconvertis au service de nobles causes : « Quand le chef est obligé de rappeler sa qualité de chef pour être obéi, c’est que son autorité n’est pas reconnue. L’exercice de l’autorité est quelque chose de naturel. Commander ne consiste pas à obtenir une obéissance formelle mais une adhésion active. » (1) Cette leçon vaut aussi pour le fameux « Je suis votre chef » de l’apprenti président Macron, qui semblait être le seul à en douter, face au chef d’état-major des armées Pierre de Villiers en juillet 2017.
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