La réforme des retraites envisagée par Macron et son gouvernement cumule les trois tares de la république française : une rage égalitaire, qui passe par la spoliation immédiate ou différée de certains Français, cumulé à un immobilisme destructeur.
Avec son projet de réforme des retraites, Emmanuel Macron a réussi à démontrer qu’il ne cherchait que des solutions politiques et financières à un problème humain.
La comédie grotesque de cette réforme annoncée, discutée, rediscutée, remise à plat, encore discutée est la pénible preuve de l’impossibilité à atteindre le bien commun dans un régime partisan, où le parti au pouvoir n’a comme feuille de route que sa réélection et comme unique boussole le consensus des élites légales.
Et tout d’abord, pourquoi vouloir aligner tous les régimes de retraite ? Pourquoi les membres d’une profession donnée ne pourraient-ils pas s’organiser en fonction des intérêts propres à cette profession, surtout s’ils sont maitres du financement de leurs régimes spécifiques ? On ne voit pas que l’équité en soit blessée ni que les finances publiques en soient lésées.
Mais d’un autre côté, pourquoi sanctuariser, pour des métiers identiques qui ne diffèrent que par l’employeur, public ou privé, une différence de traitement qui profite plus que largement aux agents de l’État ? Là, pour le coup, l’équité est menacée.
Le prétendu État-providence a en fait adopté une règle unique : sauvegarder l’appareil d’État et rançonner les Français, « systémiquement » et « paramétriquement », tout en leur interdisant de se constituer une épargne sûre.
La république, une fois de plus, ne vise que le contrôle total, au profit d’une classe ploutocratique, d’une population appauvrie et réduite à une charité légale entièrement dépendante du bon vouloir du pouvoir en place.
Au-delà de la question des retraites, des régimes spéciaux, du grand-père et du prétendu caractère sacré des avantages acquis qui ne profitent qu’aux clientèles des syndicats fossiles, ce que cette réforme met au jour, c’est le caractère hostile du gouvernement républicain qui ouvre sans cesse de nouveaux fronts contre tous les usages, toutes les professions, tous les corps intermédiaires ; contre tous les Français. Et qui ne cherche qu’à conserver le pouvoir et la classe qui l’occupe indument.
Ce sont toutes les luttes qui doivent converger, à chaque occasion.L’Action française appelle tous les administrés, tous les assujettis, tout le pays réel, à protester contre le pays légal et sa clique de technocrates aux ordres des financiers.
Service politique de l’Action française