Par Guilhem de Tarlé
It Must Be Heaven, un film de Elia Suleiman, avec Elia Suleiman.
It Must Be Heaven… Pourquoi d’abord ce titre en anglais ?
Cela doit être le Paradis… et, effectivement, le film commence, et se termine, à Nazareth, avec de jolies photos de la campagne galiléenne.
Une production complètement « déjantée » dans laquelle le réalisateur, muet, se filme – quasiment un one man show – en train de regarder, d’observer (de contempler ?) le quotidien autour de lui.
Les scènes se suivent sans lien entre elles. Certaines sont amusantes ou plaisantes comme la cérémonie religieuse introductive, les Américains armés dans leur grande surface, la porteuse d’eau, l’ange ou l’oiseau; d’autres, angoissantes, dans la rue ou dans le métro. On comprendra que j’ai particulièrement aimé l’érotisme, tout en pudeur, des parisiennes devant la terrasse du café.
Ce film est dédié à la Palestine et au conflit palestinien… Pendant qu’il ne se passe rien, la violence règne hors du champ de la caméra ! Le Paradis peut attendre.
C’est tellement loufoque et farfelu que l’on sourit et que l’on rit…
Mais, très franchement, c’est un peu long (1h 3/4), et il est d’autres façons d’Espérer le Paradis.