Par Frédéric de Natal
Depuis quelques jours, les tensions sont devenues maximale entre les États-Unis et la République islamique d’Iran. La mort du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique, accusé par Washington d’être un terroriste, a mis le feu aux poudres du Moyen-Orient qui menace de basculer dans une guerre générale. L’opposition iranienne fourbit ses armes, le prétendant au trône du Paon, Reza Shah Pahlavi, se tient prêt à revenir en Iran pour en reprendre les rênes.
« La chute d’un aigle ! Mohammed Reza Pahlavi empereur d’Iran depuis 37 ans a quitté ce matin son pays. Son retour est plus qu’hypothétique » : le 16 janvier 1979, le journaliste Patrick Poivre d’Arvor annonce sur la chaîne de télévision Antenne 2, la chute du régime impérial et l’avènement de la République islamique dirigée par l’Ayatollah Khomeiny. Les manifestations de joies montrent alors un peuple en liesse qui célèbre les jours heureux à venir et brûle les portraits du monarque. Quatre décennies plus tard, l’Iran est de nouveau la proie d’émeutes anti-gouvernementales. Népotisme, corruption, dictature : le régime de Téhéran réprime dans le sang les manifestations qui réclament plus de démocratie. Ironie de l’histoire, c’est le nom du Shah qui est scandé comme signe de ralliement des manifestants qui bravent les interdits. Une famille impériale pointée du doigt par le pouvoir en place comme principal organisateur de la « révolution des œufs » débutée fin décembre 2017.
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