Par Charles De Meyer
Il en va des émotions internationales comme de la justice: selon que vous soyez grands ou petits, le verdict de l’attention reposera sur des principes différents. Cette différence est bien sensible aux chrétiens de Turquie pour beaucoup abandonnés aux souffrances silencieuses des brimades du président Erdogan. L’arrestation du Père Sefer Aho Bileçen, moine syriaque orthodoxe du monastère Mar Yacoub, dans la région de Tur Abdin en est une nouvelle illustration. La cause de cette arrestation? Un soutien supposé au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) puisque son monastère aurait accueilli un de leurs militants pour quelques instants. Le motif de cet accueil? La tradition séculaire de havre neutre dans ces lieux et l’étau dans lequel les chrétiens sont enserrés.
S’il est désormais libre (mais en attente de son procès), cette affaire touche très profondément SOS Chrétiens d’Orient, qui avait eu la chance de rencontrer ce prêtre. Le scandale de son arrestation n’est qu’un élément révélateur de l’impossible dilemme imposé aux chrétiens de Turquie.
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