Nous sommes 67 millions d’habitants en France, au 1er janvier, ce qui correspond à une croissance de 0,3 % de la population. Selon l’INSEE, qui vient de publier son bilan, sans réelle surprise, la baisse de la natalité dans l’Hexagone se poursuit : 753.000 bébés nés en 2019, c’est 70.000 naissances de moins qu’en 2016. Le taux de fécondité des Françaises passe, désormais, sous la barre des 1,87.
On nous le répète sur tous les tons : la France reste malgré tout championne des couffins. Par rapport à ses voisins européens dont la moyenne du taux de fécondité se situe à 1,59 enfant par femme. Un résultat, certes, encourageant mais qui cache une réalité pourtant bien visible.
Ce taux de fécondité français n’est pas suffisant pour construire une société dynamique à même de financer les retraites de sa population vieillissante. Tout le monde en convient, mais personne ne propose d’inverser la tendance. L’analyse de Jérôme Fourquet, dans une interview au Figaro, est juste lorsqu’il souligne « la concomitance des atteintes aux politiques familiales avec le début du déclin des naissances » : abaissement par deux fois du quotient familial, mise sous conditions de ressources des allocations familiales… Tout aura été fait pour décourager les Français à revenu moyen de faire l’enfant de plus !
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