Par Guilhem de Tarlé
1917, un film de Sam Mendes, avec Dean-Charles Chapman et George MacKay (les Première Classe Blake et Schofield).
1917, les peuples et les soldats sont las de la guerre avec, dans tous les pays, des grèves qui se multiplient à l’arrière, tandis que des soldats se mutinent.
C’est l’année des révolutions de février et d’octobre en Russie avec l’arrivée des Bolchevicks et de Lénine au pouvoir.
C’est aussi, à l’inverse, l’entrée en guerre des États-Unis.
En France , c’est d’abord l’échec de l’offensive du Chemin des Dames qui fauche 140.000 hommes dont 30.000 du côté français, avec en solde des refus d’obéissance dans l’armée. Le général Nivelle est relevé de son commandement et remplacé par le général Pétain qui améliorera la condition des combattants, et entamera le rétablissement de l’armée française pour la préparer aux combats à venir : « J’attends les chars et les Américains ».
C’est aussi l’arrivée du « Tigre » au Gouvernement, Georges Clémenceau, qui, en proclamant «Je fais la guerre », réprima à l’intérieur les manifestations défaitistes, et torpilla à l’extérieur une proposition de paix séparée de l’Autriche-Hongrie.
Enfin, c’est aussi en 1917 que fut abattu « en plein ciel » le capitaine Georges Guynemer, pilote de guerre, dont la devise est devenue celle de l’École de l’Air : « Faire face ».
Tout ça pour dire qu’il y a de magnifiques long-métrages à réaliser sur 1917, et qu’il est des films de guerre bien meilleurs que cette fiction anglaise au titre présomptueux, faite d’invraisemblances, dont le seul intérêt véritable est de nous enterrer dans les tranchées.
Mon épouse, qui a bien aimé le film, me trouve très sévère.