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Par Gérard Leclerc
Les élections municipales, qui se déroulent dimanche, pâtissent du climat très particulier provoqué par l’épidémie que l’on sait. L’abstention sera-t-elle aussi massive que certains le craignent ? Ce serait un mauvais signal pour l’esprit civique. L’échelon communale est celui qui devrait concentrer le maximum d’attention, en raison de la proximité des intérêts en cause. C’est d’ailleurs le cas, car il semble que, parmi les politiques, ce sont les maires qui disposent du meilleur degré d’estime de la part de la population. J’ignore s’il s’agit d’une tendance générale, mais dans ma commune de banlieue parisienne, c’est la première fois qu’aucune des listes en compétition ne se réclame d’un parti politique précis. Ce pourrait être l’effet de la crise des grandes formations, La République en marche subissant elle-même les conséquences des épreuves que le pouvoir a traversées ces derniers mois.
On voudrait être sûr que la campagne des municipales, même en pareilles circonstances, soit l’occasion de mettre en valeur les véritables problèmes du territoire national. Alors que, par ailleurs, il n’est question que du défi écologique, on peine à saisir combien celui-ci se traduit dans les programmes. Parallèlement, nous assistons au retour du localisme mis à mal par les processus de mondialisation. Ce devrait susciter des initiatives sur le terrain pour la réanimation de la vie économique de la France périphérique. Une réanimation qui devrait être conçue à l’encontre de certaines tendances lourdes, celles que dénonce l’historien Pierre Vermeren. Même les petites villes sont victimes de la brutalisation du paysage, avec des zones industrielles et commerciales avides d’espace et de béton.
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