(ou contre la lèpre, le tracking)
Par Hildegarde
« Le confinement est une mesure du Moyen âge » ainsi qualifie la gestion de la crise sanitaire Eric Zemmour pour marquer la déconfiture des pouvoirs publics. Nous pourrions lui opposer que le confinement n’est pas, seulement, une mesure du Moyen âge ; il fut en effet le seul moyen jusqu’au… XIXe siècle. Mais là n’est pas le propos. Si nous observons globalement ce que fut ce confinement, il ne fut jamais (à notre connaissance) général mais proportionné. Même lors des grandes épidémies (notamment variole au IIe siècle, lèpre au Moyen-âge, peste au XIVe siècle, syphilis au XVe, fièvre jaune au XVIIe, choléra au XIXe…) le confinement fut ciblé. Ainsi on isolait un quartier voire une ville, une région, un bateau ou l’on isolait les malades (lazarets, léproserie, sanatorium…). Par opposition, Eric Zemmour prend pour exemple la Corée du Sud qui précisément pratique le confinement… du Moyen âge !
Ce qui est hallucinant et nouveau est la politique de confinement global !
Concernant les masques : Ils existent depuis le XVIIe siècle ! Ce qui est d’ailleurs surprenant quand nous savons que les microbes ont été découverts au XIXe. Ceux-ci étaient, il est vrai, suspectés depuis fort longtemps puisque les Romains y avaient déjà songé. Les masques furent utilisés par les « médecins de peste » ainsi que des grandes chasubles que l’ont pourrait comparer à nos surblouses ! L’efficacité ne fut pas prouvée pour la peste mais la contagion était tout autre et la létalité infiniment supérieure (100% pour la peste pulmonaire !)
Que nous reste-t-il pour le COVID 19 qui soit différent des siècles précédents ? Les tests et le tracking ?
Ce tracking rappelle les fameuses crécelles utilisées par les lépreux que l’on confinait mais qui pouvait exceptionnellement se déplacer dès lors qu’ils agitaient une crécelle pour signaler leur venue. L’application tracking n’est donc qu’une crécelle connectée ! Le diagnostic de la lèpre dès lors qu’elle en était au stade des lésions était simple mais qu’en est-il du diagnostic du COVID 19 ? Les signes sont multiples et les tests fiables à environ 50% (les pourcentages sont incertains également avec les faux négatifs et les faux positifs) Aussi si nous supposons qu’un nombre suffisant de personnes signalent leur infection, nous pouvons douter de son efficacité même si nous admettons sa légitimité.
Au fond que reste-t-il en attendant les tests sérologiques et les vaccins véritables progrès contemporains ? : Le traitement !
Il est assez incompréhensible à nous autres béotiens de constater les décisions prises par nos éminents «experts ». Le Pr Raoult et son équipe propose un traitement en début des symptômes : Ils sont autorisés en phase critique à l’hôpital ;nous aurions pu pratiquer un confinement ciblé : tout le monde est confiné ; nous aurions pu avoir des masques : nous n’en avons pas ; nous pourrions utiliser les laboratoires vétérinaires pour les tests PCR : ils attendent toujours l’autorisation de la technostructure…
Nous aurions pu laisser aux médecins de ville la capacité de prescrire le seul traitement existant (Hydrochloroquine + azithromycine) : la ministre de la santé a curieusement fait passer en janvier le plaquénil dans la catégorie des poisons. En revanche un décret autorise le rivotril (antiépileptique) pour sédater les malades du COVID 19. Le Vidal a inscrit son indication sous la forme suivante :• RIVOTRIL 1 mg/mL solution à diluer injectable en ampoule (clonazépam) : autorisation de prescrire et de délivrer ce médicament hors AMM, pour prendre en charge la dyspnée ou la détresse respiratoire chez les patients COVID-19 ou suspects, dont l’état clinique le justifie ;
« Prendre en charge la dyspnée (difficulté respiratoire NDLR) ou la détresse respiratoire » ! Le rivotril est contre indiqué dans toutes les maladies respiratoires (et nous vous invitons à aller voir la liste des contre-indications par ailleurs) La pilule est amère (formule à prendre au sens propre comme au sens figuré) ! `
Enfin, la période légale des avortements a été prolongée de 15 jours sans aucun débat parlementaire ni avis du comité national d’éthique. L’IVG médicamenteuse a elle aussi été prolongée de 15 jours à domicile. On remarque que l’une des substances (Misoprostol) peut provoquer : « spasme coronarien, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral » (Vidal). « Etonnant non » aurait dit Desproges : Le plaquénil aux effets secondaires légers est interdit car dangereux nous répète-t-on sur toutes les chaines d’info maisle misoprostol est lui autorisé laissant la femme seule chez elle face à un risque considérable…
Pour conclure, tous les croyants sont passés à la trappe, eux pour qui la nourriture de l’âme est au moins aussi importante que la nourriture du corps. Les pasteurs (toute religion confondue) sont confinés.
Notre société face à un phénomène qui la dépasse utilise des armes bien étranges. Non, Monsieur Zemmour su ce point je ne suis pas d’accord avec vous : Nous ne sommes pas à la hauteur du Moyen Age !