Même les moins bien disposés envers l’Église doivent se poser la question : pourquoi les catholiques sont-ils tant visés ? Il est vrai qu’ils portent sur leurs épaules tous les péchés de l’Histoire et bien plus encore, ils ont des mœurs douteuses et n’aiment rien tant que tripoter petits garçons et petites filles, ce qui ne se produit jamais dans les autres religions ni chez les athées, n’est-ce pas ?
Il est question de l’Église catholique, alors qu’il est d’autres confessions chrétiennes, minoritaires, qui se font moins entendre. Ils demeurent suspects : il a été plusieurs fois rappelé sur un ton indigné que l’épidémie était partie d’un rassemblement d’évangéliques en Alsace… Exact, mais c’était en février, quand on commençait seulement à s’inquiéter du virus en France. Le 11 mars encore, le Président incitait à sortir sans crainte : « Nous ne renoncerons à rien. Surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer. Surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soir d’été. Surtout pas à la liberté. Surtout pas à notre esprit de résistance qui fait la République si grande, la France si forte. »
Et voici que les cathos ont le culot de réclamer la reprise des cultes alors que, dans sa grande sagesse, le gouvernement a préféré remettre au mois de juin la tenue de cérémonies dont les messes, sauf les obsèques (20 personnes maximum), les privant de célébrer ensemble, en mai, l’Ascension et la Pentecôte. À partir du 11 mai, nous pourrons fréquenter médiathèques, bibliothèques et « petits musées ». En revanche, les églises ouvertes ne peuvent accueillir que des fidèles isolés, pour des prières individuelles. Pas de messes, mariages, baptêmes… source d’indiscipline propice à la contagion. C’est bien connu, les cathos sont incapables de maîtrise et les curés ne peuvent organiser des cérémonies, quand les professeurs, eux, sauront mettre en place les mesures de « distanciation sociale » propres à assurer la sécurité des élèves et arriveront à faire cours en portant un masque !
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