Depuis plus d’un siècle, l’Action Française rend hommage à Jeanne d’Arc, pour avoir, grâce à son sens politique et à son dévouement inspiré, sauvé la France. De 1909 à 1912, les étudiants et ligueurs d’AF et les Camelots du Roi ont payé au prix de 10 000 jours de prison l’autorisation de manifester cette fidélité. Maurice Barrès, en 1920, impose à la République la loi instituant la Fête Nationale de Jeanne d’Arc, le deuxième dimanche de mai. L’Église canonisera, cette même année, la sainte de la patrie.
Le centenaire de la fête officielle de Jeanne d’Arc tombant cette année ce dimanche 10 mai et le confinement, dû à l’épidémie de covid-19 nous empêchant de fêter l’héroïne nationale avec le faste que ce centenaire méritait, nous avons néanmoins invité les Français qui le peuvent à fleurir aujourd’hui individuellement les statues de celle qui incarne le redressement national. Le 30 mai, jour de la fête religieuse de Sainte Jeanne d’Arc, les sections d’Action Française seront invitées à déposer des gerbes de fleurs devant les monuments de leurs villes.
N’oublions pas ces fortes paroles que le comte de Paris, de jure Philippe VII, adressa le 29 avril 1894 à la jeunesse royaliste de France, qui s’apprêtait à participer aux fêtes visant à célébrer alors le premier acte de la canonisation de Jeanne d’Arc :
« Votre place est marquée dans ces fêtes. La mémoire de la grande libératrice appartient à tous les Français ; elle doit les réunir dans une pensée commune de patriotisme. Mais il ne faut pas permettre que sa mission surnaturelle soit dépouillée par l’esprit de parti du caractère catholique et royaliste qu’elle-même lui attribuait. […] La fille du peuple que Dieu alla chercher sous l’humble toit de Domrémy, accomplit le plus grand, peut-être de tous les miracles. Elle réveilla la nation tombée en léthargie, rendit la confiance aux plus découragés, la foi aux plus sceptiques, inspira le dévouement aux plus égoïstes, et fit cesser toute division parmi ceux qui se groupaient autour de sa sainte bannière. Inspirons-nous tous de ces exemples, et n’oublions pas que l’avenir appartient à ceux qui savent joindre la persévérance à l’énergie. »
Alors que, plus que jamais, notre pays, subissant le régime de l’étranger, est livré à une oligarchie qui met la nation en coupe réglée, les militants de l ‘Action française, dans la fidélité à la Maison de France, incarnée aujourd’hui par l’actuel comte de Paris, mettront en œuvre ces fortes paroles de son grand-oncle.
Pour que vive la France, Jeanne assit les droits du roi Charles VII. Pour que la France continue de vivre, imitons-la, à la fois en sauvegardant l’héritage et en ramenant l’héritier. Pour que vive la France, vive Jean IV !
Le bureau politique de l’Action française