Du 9 août au 9 octobre 1793, la Convention nationale (1ère République française) assiège la ville de Lyon considérée comme « contre-révolutionnaire ». Malgré une résistance acharnée, les Républicains l’emportent après un bain de sang.
Un projectile rougeoyant fend le ciel dans la nuit noire, et vient s’écraser sur une maison de la Croix-Rousse. Les troupes de la Convention ont pris place dans la Guillotière, d’où ils bombardent la colline de la Soie, l’un des derniers bastions des insurgés du Lyonnais. Le Général de Précy, commandant en chef de l’insurrection, sait la bataille perdue d’avance, mais pas question de se rendre ! C’est déjà la mi-septembre, le siège a commencé en août. Les boulets républicains, la disette, les maladies ont laissé une traînée de cadavres dans les rangs, déjà maigres, des fantassins du général. Moins de 10 000 hommes au début, face à 24 000 soldats de l’armée des Alpes, soutenus par 40 000 gardes nationaux recrutés dans les régions environnantes. Ceux-ci sont dirigés par des généraux talentueux, dont l’illustre Kellermann, vainqueur de la bataille de Valmy (1792), mais aussi par des fanatiques républicains comme Dubois-Crancé, Albitte, et surtout Gauthier. Sans oublier, bien sûr, les commissaires politiques ou « Représentants en mission ».
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