On hésite, en effet, comme la Nouvelle Revue Universelle* qui l’a republié, à introduire ce texte, si beau. Précisons tout de même qu’il s’adresse à la jeunesse d’un pays défait, vaincu et occupé, la jeunesse française, de l’hiver 1941. Boutang en fait lui-même partie. Il a 24 ans et l’on admirera encore aujourd’hui la puissance de ses sentiments, la vigueur de sa pensée. Bornons-nous à résumer son exhortation : « Désormais, nous sommes une jeunesse qui veut se situer à l’origine ». Laquelle ? La France millénaire. En un sens, nous voici dans une situation en partie comparable, victimes d’une autre forme d’invasion et d’une autre forme d’occupation. Nous aussi n’aurons de salut – tout spécialement notre jeunesse – que si nous restons un peuple qui veut se situer à l’origine. Une origine française. Nulle autre.JSF
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