Par Olivier Perceval
Le Figaro à l’instar de toute la presse et autres médias annonce aujourd’hui, avec un titre sans appel:
Covid-19: mortalité accrue à l’hôpital avec la chloroquine et l’hydroxychloroquine
L’analyse de près de 15.000 malades du Covid-19 traités par ces médicaments dans les 24 heures suivant le diagnostic montre une augmentation importante de la mortalité, pour finalement relativiser un peu ce propos péremptoire dans le corps de l’article.Cette information tombe pile au moment ou le président Trump préconise la chloroquine pour tous, dans un contexte préélectoral très tendu. C’est pourquoi j’invite nos abonnés à recevoir avec réserve cette information ,en attendant d’en savoir plus.
Pascal Praud répète à l’envi et régulièrement sur son plateau télé, que Didier Raoult, étant issu du système ne peut pas être contre le même système. Il s’est arrimé à cet argument incertain comme à une bouée de sauvetage. C’est pourtant un raisonnement irrationnel : Cela impliquerait ne jamais pouvoir se retourner contre un système une fois y être entré. Nous parlons d’un grand scientifique qui n’a plus rien à prouver et qui se trouve en contradiction avec le discours officiel servi par un petit groupe d’experts médicaux et d’administratifs ayant fait carrière et se situant au sommet de la pyramide.
Le professeur marseillais a, par conviction et conscience professionnelle, pris ses distances avec cette « élite » qu’il estime coupée du réel. Il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’est dès lors placé en contradiction avec le fameux système en exerçant tout simplement sa liberté de penser. On nous dit qu’il bénéficie de subventions de l’État pour son établissement médical et pour son travail de recherche. Est-ce suffisant pour décréter qu’il doit se taire? Après tout, s’il bénéficie d’aides publiques, c’est bien qu’il est considéré comme un chercheur et un médecin qui obtient des résultats. Un tel raisonnement est donc bancal en induisant que pour se mettre en opposition au système, il n’y aurait pas d’autre issue que de se retrouver seul, pauvre et nu, face à la technostructure médicale et à la pensée normative d’une grande partie de la presse.
Est-il suggéré que les subventions jugées auparavant légitimes sur la base du travail réalisé deviendraient illégitimes en raison de ses propos ? Au banc de la société, il accèderait à la liberté de parole ?
Une autre accusation porte sur le populisme supposé du docteur Raoult, crime impardonnable entre tous.
C’est devenu l’argument qui tue dès lors que l’on trouve un écho favorable auprès d’un public populaire.
Ce supposé populisme est tellement mal ressenti qu’une véritable hystérie anti-Raoult s’est déclenchée sur les ondes et dans le monde des experts certifiés de la médecine officielle dûment estampillée.
Le pic de la démesure vulgaire ayant été atteint par la déclaration colérique de Daniel Cohn-Bendit enjoignant au médecin de « fermer sa gueule ». Mais pourquoi cet excès de langage Dany ? Une idéologie serait-elle menacée ?
Il en résulte un sursaut de popularité pour celui qui préconise simplement qu’en bon praticien l’on fasse des tests, qu’on traite les patients avec des médicaments connus et que l’on confine uniquement les personnes contaminées.
Cette campagne, ponctuée de propos délirants semble, de façon troublante, suggérer quelque chose qui nous échappe, des enjeux d’une autre portée qui seraient contrariés par les prises de position du docteur impertinent. Reconnaissons que cette perte collective de sang-froid peut paraître suspecte à la longue. Mais n’ayons pas l’air de sombrer du côté obscur, à savoir dans la théorie du complot, comme il pourrait nous l’être reproché à chaque fois que l’on s’avise de questionner les intentions si pures des pouvoirs en place.
Le professeur Raoult est seulement coupable d’avoir rappelé que cette pandémie n’était pas pire que d’autres l’ayant précédées et que l’on avait exagéré le danger en créant un climat anxiogène dans la population cloitrée à domicile et privée de soins. Le décompte final des décès par COVID 19 semblerait être en voie de lui donner raison. Didier Raoult a en outre le culot de constater que sa méthode a plutôt bien fonctionné…
Tous ces « chefs d’accusation » justifient-ils vraiment tant de haine, d’injures et de condamnations sans appel ?
La question se pose et on se demande bien ce que les experts officiels ont à perdre dans cette affaire si ce n’est, au mieux, la révélation de leurs incompétences de notables installés. Il est cependant un peu commode en cette période de fin de pandémie, où les yeux commencent à se déciller, de renvoyer tout le monde, ceux qui disent le vrai et les autres, dos à dos en parlant de querelle d’égos.
Ce n’est pas d’avoir eu raison qui est si violement contesté, c’est de l’avoir dit, tout simplement.