Par Jeanne Estérelle
Grâce au maire UDI, Jean-Yves Cavallini, les « fidèles »ont pu se rassembler dimanche 18 mai, au stade municipal de Levallois… Fidèles ou infidèles ? Le journaliste de Valeurs Actuelles écrit en pleine confusion verbale, religieuse et historique. Sont dits « fidèles » ceux qui croient que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Sont dits« infidèle s» ceux qui ont renié la foi chrétienne, au VIIe siècle.
Parions que la proposition de loi constitutionnelle d’Hervé Marseille, Président du groupe centriste au Sénat, vise davantage à s’insinuer dans cette confusion générale qu’à renforcer la « règle commune ». Arguant de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui a conduit les évêques à sacrifier la participation des fidèles aux fêtes pascales à des mesures sanitaires discutables, le sénateur souhaite compléter l’article 1er de la Constitution : « nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer du respect de la règle commune ». L’initiative du maire de Levallois incite à douter des effets bénéfiques de cette proposition puisqu’elle jette le voile sur les « libertés locales » dont se réclame l’UDI !
Saluons la pugnacité de l’Union des musulmans de Levallois et réfléchissons au pouvoir du maire : il pouvait refuser ! Il pouvait juger d’après les recommandations du Conseil français du culte musulman qui invitait à rester chez soi ! Le maire a choisi de mettre en scène la fin du ramadan !
Constatons que les métèques qui bénéficient de cette surenchère électoraliste maîtrisent le pays légal, ce que tendent à dissimuler les violences urbaines et induit en erreur les survivants du pays réel, à la veille du scrutin.
Il n’est pas une ville ou un village où il ne faille peser de tout son poids, familial, religieux, professionnel, associatif, culturel, pour contrer l’inertie des candidats républicains. Le futur conseil municipal doit découvrir qu’il devra compter avec les voix royalistes. A moins, lecteur, que tu aies eu l’heur d’intégrer une liste et de chercher à libérer ta commune, à la suite de Jeanne !
Et d’eux va France descombrant,
En recouvrant chanteaux et villes,
Jamais force ne fut si grand,
Soient à cens, soient à miles.1
1 Christine de Pisan, Ditié (1429)