Par Gabrielle Cluzel
Toute la presse en parle, notamment 20 Minutes : « Une femme candidate à l’archevêché de Lyon. » Et Marlène Schiappa, sur son compte Twitter, applaudit des deux mains, mettant en exergue une citation : « Anne Soupa invite les femmes à candidater partout où elles se sentent bridées. »
On pourrait commencer par faire remarquer à Marlène Schiappa que l’archevêché de Lyon n’est ni Parcoursup ni la mairie de Paris : on n’y « candidate » pas. On sait qu’en ces temps de désert spirituel, on ne peut guère reprocher au jeune pigiste moyen de l’ignorer. Le très sérieux Monde, dans un involontaire hommage à Raymond Devos, n’a-t-il pas doctement affirmé, récemment, que l’Ascension tombait le Jeudi saint, que le Christ s’incarnait dans l’Esprit saint et que la Vierge était ressuscitée ? Mais de la mamie-boomeuse aux allures d’animatrice de pastorale surnommée par Libé « pétroleuse catho » – en 2009, elle avait créé avec sa comparse Christine Pedotti le Comité de la jupe puis commis le livre Les Pieds dans le bénitier pour dénoncer le sexisme de l’Église -, on était en droit d’attendre, au vu des hautes fonctions qu’elle brigue, expression moins hasardeuse : s’il y a un QCM « culture religieuse » au concours de catégorie Archevêque, ce qui n’est pas à exclure, un petit vernis dans ce domaine pouvant se révéler utile pour le poste, il faut que la dame révise ses fiches.
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