Par Gérard Leclerc
S’il est vrai, comme l’écrit l’éditorialiste du Monde, que la France en voie de déconfinement est un pays profondément divisé, il est à craindre que la situation ne s’améliore pas. À coup de déclarations incendiaires, nous risquons de nouvelles déchirures.
Les paroles d’Emmanuel Macron dans son discours de dimanche soir concernant l’incendie qui s’est déclenché chez nous à propos de l’affaire Adama Traoré étaient soigneusement balancées. D’un côté, le président insistait sur sa détermination à combattre le racisme, de l’autre il mettait en garde contre le danger du communautarisme, celui qui se traduit par « une réécriture haineuse ou fausse du passé ». L’éditorialiste du Monde se demande si « cet équilibrisme dosé au millimètre, suffira à ramener la concorde. La France déconfinée reste un pays profondément divisé. » Difficile de contredire le signataire de ces lignes. La simple lecture de son journal montre comment la division du pays peut se traduire dans la presse, avec l’opposition des sensibilités, des rhétoriques, des analyses. D’une publication à l’autre, l’enquête sur la mort d’Adama Traoré donne lieu à des interprétations opposées. Lorsqu’on est incapable de s’entendre sur la réalité des faits, c’est que décidément la division des esprits est profonde
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