La réunion par vidéoconférence des ministres de la Défense des pays de l’OTAN le 17 juin aurait dû être l’occasion pour la France de mettre la Turquie au pied du mur après plusieurs incidents en Méditerranée. Il n’en a hélas rien été.
Depuis quelques semaines, les tensions entre les deux « alliés » sont devenues palpables. Le 27 mai, à la frégate française Forbin avait déjà été opposé un refus d’inspecter le navire cargo Cirkin, qui était escorté par deux navires de guerre turcs. Parti de Turquie et faisant route officiellement vers la Tunisie, le cargo a finalement bifurqué vers la Libye, où il a déchargé du matériel militaire. Un nouvel incident a eu lieu le 10 juin, avec la frégate Courbet : voulant inspecter le navire cargo qui était de nouveau parti de Turquie, escorté là encore par des frégates turques, le navire français a été à trois reprises « illuminé » par les navires turcs avec leur radar de conduite de tir : en d’autres termes, mis en joue. Un fait rarissime entre alliés et qui a conduit le Courbet à se retirer, laissant le cargo atteindre la Libye pour y débarquer à nouveau de l’armement.
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