Voilà sept ans que la France lutte militairement dans la bande sahélo-saharienne. Si certains pays européens sont présents de longue date à ses côtés, le dispositif Barkhane pâtissait de la relative timidité de ce soutien. Or, depuis le sommet de Pau, cette tendance commence à s’inverser.
Le soutien européen au Sahel est resté timide pendant plusieurs années, voire circonspect, notamment après les revers subis par les armées du G5 Sahel dans Liptako-Gourma (région des trois-frontières Mali, Niger, Burkina). Des revers actant alors le manque de pertinence des conditions d’emplois opératives de la force Barkhane. D’où l’organisation du sommet de Pau (janvier 2020), dans le sillage de sommet du G7 à Biarritz, afin de remobiliser une opération à bout de souffle. L’objectif militaire était de concentrer les forces de Barkhane [dans la région des trois frontières] et d’augmenter le tempo des opérations afin de maintenir une pression constante sur l’État islamique au Grand Sahel (EIGS). Et, in fine, empêcher ce dernier de constituer un sanctuaire territorial et lui reprendre l’initiative. Quelques mois plus tard, cet objectif est en partie rempli et on constate une autonomie croissante des armées du G5 même si beaucoup reste à faire. En parallèle des résultats engrangés, le volontarisme diplomatique de la France est parvenu à convaincre ses partenaires européens d’amplifier leur engagement…
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