Auteur prolifique, C.S. Lewis est un enfant du renouveau catholique britannique. Cet auteur de romans apologétiques, comme Les chroniques de Narnia, converti en 1931, ne rejoint jamais le giron romain mais se considère comme un anglican orthodoxe. Il est aussi un essayiste de talent : dans L’Abolition de l’homme, tout en se refusant à employer des arguments chrétiens ou même théistes, il défend la morale traditionnelle et universelle face au relativisme moderne.
C’est en 1943, à partir de cours donnés à l’université de Durham, que Clive Staples Lewis publie L’Abolition de l’homme. Cet ouvrage, qui, à la lecture des premières pages, semble n’être qu’une banale critique d’une philosophie éducative que Lewis estime erronée, révèle en fait une réelle profondeur philosophique. Ce n’est rien moins que l’abolition de l’homme que l’inventeur de Narnia craint ici ; au cœur de la guerre, il estime que le danger ne vient pas seulement des nazis mais que « le processus qui abolira l’homme si on ne l’arrête pas va aussi vite dans les pays communistes et dans les démocraties que chez les fascistes. »
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