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CONDITIONNEMENT PAN[DÉM]IQUE

Libres propos de David Gattegno

Notre ami David Gattegno , écrivain, nous propose une lecture inédite de la pandémie de la peur orchestrée autour de « la COVID ». Certains y verront un nouvel accès de complotisme et d’autres, une incise « malicieuse » dans l’épais débat qui agite les médias et la classe politique. (NDLR) 

Après n’avoir pas cessé de relever les incorrigibles erreurs de la plupart des États d’Occident, face à la fumeuse (avec un u)«pandémie», peu à peu, les plus farouches détracteurs en viennent à s’accorder avec la doxa selon laquelle – je cite le préambule à un commentaire pourtant très intelligemment critique –: «Face à une situation de crise inédite, il est plus facile de donner des leçons a posteriori que de prendre les justes décisions sans avoir les éléments de discernement.» Pareille phrase semble frappée au coin du bon sens; de plus, elle est formulée par un très honnête homme, la suite donnée vient nous en assurer.Il n’y a pas lieu de nommer l’auteur parce que, au fond, il n’est guère honorable de céder, serait-ce incidemment, au psittacisme oratoire ambiant.

S’inscrire en faux contre toutes les bonnes intentions qui la sous-tendent et, plus encore en faux, contre les présupposés que pareilles prémisses suggèrent.

Pas de «situation de crise inédite» qui tienne! Une déclaration d’état de crise ne saurait authentifier ce qui veut apparaître tel par seule voie d’annonce. Ne nous injurions pas nous-mêmes en feignant d’avoir laissé échapper à notre entendement les bouleversements des quelques décennies modernes écoulées. Ayons la décence de nous rappeler les troubles, guerres, révolutions, massacres, catastrophes et autres famines des derniers temps, avant de nous alarmer seulement lorsque notre coin de rue se trouve un tant soit peu affecté.

Si notre mesquin petit Occident moderne est bel et bien le pivot idéologique autour duquel se font et se défont les désordres planétaires, cela n’en fait pas pour autant le seul«Centre du monde».

Se préoccuper soudain du fait que diabétiques, obèses, cardio-vasculo-déficients et autres vieilles gens sont plus fragiles que les fringants gamins est sans doute bien compassionnel, seulement, cette singerie d’émotion venue à la mode ne saurait rendre ces états de santé et caps de longévité «inédits».

On pourrait s’amuser à raisonner longtemps sur le même ton autour d’évidences de cette nature, mais cela reviendrait à se laisser attraper par le spectacle des quelques arbres placés au premier plan des panoramas, publiés quotidiennement à grand renfort de «poids des mots» et de «choc des photos», selon l’éculé slogan d’un célèbre hebdomadaire à sensations, sensations présentées sous les atours de la meilleure éducation.

La seule question qui vaille ne tient pas tant au fait exposé – ni davantage à la gravité, plus ou moins «pesante» ou «choquante», des conséquences sanitaires – qu’à la très extraordinaire mondialisation des campagnes de traitement et d’information.

Les conséquences les plus immédiates de cette «crise» ressortissent aux dimensions sociétales et économiques.Or, il se trouve précisément que le monde moderne est régulièrement exposé à diverses crises sociétales et économiques ; il a su les affronter, à peu près, jusqu’ici.Seulement, depuis un moment, le vulgaire en la matière que nous sommes peut à percevoir combien ces crises-là se révèlent désormais sensiblement irréductibles aux systèmes de gestion sociale et financière jusque-là déclenchés pour modérer les effets de ce genre d’accidents de parcours. Du coup, ce que, depuis ce constat d’impuissance, on appelle«populisme» apparaît un tantinet plus gravement menaçant qu’il avait pu être envisagé jusqu’alors…

Pas de cours de haute finance ni de fine analyse politique; il suffit d’observer quelques-uns des dirigeants mirobolants qui gouvernent ici et là, à commencer par ceux du pays qui est le nôtre. Les adjudants de par ici, fifres et sous-fifres à la rescousse, n’en finissaient pas de se prendre caricaturalement les pieds dans la carpette à l’état de quoi ils prévoyaient de réduire la France; l’arrogance de cour de récréation commençait à prendre eau jusqu’à menacer de les noyer dans le ridicule et, probablement, ailleurs comme par ici, quelque chose de plus ou moins comparable avait lieu.

Il apparut impératif de réviser sensiblement la copie prévue, sous peine de risquer un tant soit plus de «populistes» au détour du suffrage universel.

Les manigances médiatico-judiciaires risquant de ne plus présenter les mêmes garanties d’efficacité immédiate pouvaient sembler compromises.Tout à l’avenant.

Bref, il fallait impérativement du nouveau.

Le coup des manipulations du terrorisme commençant à transparaître, au point que les gens de France ne se sont pas « essentialisés » en autant de Charlie qu’escompté – nombre sur lequel on avait misé gros –, l’usage excessif de l’expédient pouvait conduire à surarmer les agents traités, ainsi que cela s’était produit pour le Front islamique du Salut par les services secrets franco-algériens ou pour Al-Qaïda par les Amerlocains.

Quelque chose d’i-né-dit, s’il vous plaît!

Encore que, pas tout à fait proprement « inédit »… Ne pas oublier! Les travaux pavloviens sur les réflexes conditionnés animaux ont connu des suites humaines, débouchant sur de formidables progrès dans les manœuvres de propagande.

Les expériences «scientifiques» autour des spots publicitaires – sous foultitudes d’essais «randomisés», sans aucun doute – avaient permis d’établir les mesures de leur efficacité et, surtout, grâce au piège de l’idée de «communication», avaient acquis jusques et y compris certains des plus réclacitrants à ces méthodes d’intoxication idéologique.

Restait à trouver un ballon d’essai à l’échelle des enjeux.

C’est ainsi qu’un virus couronné fut appelé à régner…

— Araignée!??! Quel drôle de nom pour un virus couronné!Pourquoi pas Sardine-à-l’huile ou Maqueron?