Par Germain Philippe
Nous avons prévenu : La descente aux abimes de l’Islam moderne n’est pas une partie de plaisir. Après notre mise a nu de la conquête culturelle de la France par l’Islam dit « apaisé », il nous faut maintenant aborder les aspects nauséabonds de l’islamisme dit « radical ». Balayons d’emblée l’embrouille de vocabulaire destinée à exonérer l’Islam car pour un maurrassien, l’expression « Islamisme radical » est aussi peu crédible que celle de « nazisme radical ».
Que savons-nous de l’Islam radical ?… Cette « ménagerie de monstres », pour parler comme Bernard Henri-Lévy.
Un triste record d’abord ! Les musulmans français, beurs et convertis, partis combattre en Irak et en Syrie à partir de 2012, ont représenté la moitié des djihadistes européens. Leur nombre dépasserait les 2.000 combattants, dont 35 % sont des femmes (la fameuse musulmane brimée !) et 40 % des convertis (Messeigneurs les Evêques, secouez-vous !). Indiscutablement l’Etat Islamique/Daesh s’est réapproprié en 2012, la stratégie du Khomeiny de 1984 voulant envoyer les beurs au Maghreb, mais cette fois en les aspirant en Irak et en Syrie contre les renégats du parti BAAS laïque de Bachar el-Assad. Malheureusement pour nous, après la joie fugitive de voir ces djihadistes quitter la France, voilà maintenant qu’ils reviennent, aguerris au front et susceptibles d’aggraver le bilan des attentats. Car il nous faut bien arriver à la « barbarie terroriste » !
Un second record ensuite, mais dans l’horreur. La France est le pays le plus touché par les attentats islamistes commis en Europe et Amérique du Nord depuis la proclamation du « califat » de Daesh. Depuis 2012, ils ont causé 267 morts, dont 83 % lors de deux attentats épouvantables : 131 en novembre 2015 à Paris et 86 en juillet 2016 à Nice. Les autres ont ciblé soit des mécréants juifs et chrétiens, soit des policiers et militaires représentant l’Etat laïc, donc païen.
Après l’identification des deux monstres de l’Islam radical (le moudjaïdine et le kamikaze), posons-nous la question du pourquoi, de sa montée en puissance. Nous identifions trois causes :
– Ce phénomène peut s’expliquer par notre politique d’intervention militaire, car en plus de notre engagement en Afghanistan, la France fut second contributeur aux opérations aériennes contre l’État islamique en Irak et en Syrie (2.500 morts). D’ailleurs, n’oublions pas nos soldats, toujours en première ligne au Sahel (jusqu’à 3.000 djihadistes morts) !
– Il s’explique aussi par la réputation de la France comme patrie des athées (à bas la calotte !). C’est ce qu’indiquent les motivations des tueurs du Bataclan malgré leur dénonciation hallucinée des « croisés ». Vous les imaginez vous, les parlementaires se croisant pour délivrer Jérusalem de l’Infidèle ? Allons, allons… Ils sont justes bons à brandir la laïcité comme défense face à ceux qui tuent pour vivre éternellement, alors qu’en plus elle excite l’Islam. Rappelons ce qu’écrivait en 2015, un journal fébrilement islamophile comme les Inrockuptibles : « Ce que visait l’Etat islamique était bien cette jeunesse bobo française qui a élu domicile dans ces 10e et 11e arrondissements. À la fois parce qu’elle symbolise un mode de vie insouciant jugé « répréhensible », mais surtout aussi parce qu’elle illustre mieux que tout autre milieu les espoirs (et les illusions) attachés aux idéaux républicains français (lutte contre le racisme, les inégalités et les discriminations, empathie envers la population immigrée, tolérance envers l’islam comme « culture du monde » à Paris).» Bel éclair de lucidité, malheureusement furtif ! La laïcité « républicaine » est bien un chiffon rouge (interdiction du voile) mais aussi un puissant vecteur de mobilisation (les caricatures antireligieuses, comme expression de la liberté d’expression) des musulmans.
– Il résulte enfin de la nouvelle stratégie (Appel à la résistance islamique mondiale, 1.600 pages tout de même !) établie par Abou Moussab al-Souri, rompant avec celle de Ben Laden et Al Qaïda visant les Etats-Unis. Il faut cibler l’Europe pour y déclencher une guerre civile (comme cela a été réalisé avec succès en Irak !), résultant d’attentats menés par une population islamique en rupture culturelle. Le véritable but est de susciter des réactions islamophobes qui pousseraient les musulmans de France à rejoindre les rangs djihadistes (ce qui va marcher !).
Voilà donc brièvement présentés, les types de monstres armés de l’Islam radical. Une présentation qui fait suite à celle du plan d’islamisation culturelle par l’Islam modéré.
Aïe, aïe, j’entends déjà les accusations d’amalgame venir des profondeurs de ce que Pierre-André Taguieff fut le premier à nommer l’islamo-gauchisme. Pourtant voilà une accusation (amalgame, amalgame !) devant laquelle l’Action française ne se défaussera pas. Nous le verrons…
Germain Philippe (à suivre)
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