par Gérard Leclerc
Une polémique est née, ces jours-ci, sur la légitimité du blasphème lié aux caricatures de Charlie Hebdo. Inconnue du droit d’une république laïque, cette notion n’appartient qu’à ceux qui prient le Notre Père : que ton nom soit sanctifié ! Mais que dire des autres qui ne croient pas au Ciel ?
Toutes les écoles de France ont rendu hommage, hier matin, à la mémoire de Samuel Paty, ce professeur assassiné dans les circonstances terribles que l’on connaît. Cet hommage s’adressait à la personne, mais à la personne tuée intentionnellement pour avoir exercé son métier d’enseignant. Un des plus nobles qui soit. Je ne suis pas persuadé, pour ma part, que l’on doive concentrer sur l’affaire de la caricature, même si elle est à l’origine du drame, le mérite et l’honneur de l’enseignant. Que je sache, cette caricature, d’ailleurs médiocre, n’a jamais occupé qu’un bref instant dans l’enseignement de Samuel Paty, qui, au demeurant, ne professait sûrement pas qu’un dessin de Charlie Hebdo constituait l’alpha et l’omega de l’esprit critique. Il avait bien autre chose à apprendre à ses élèves, et le président de la République, dans son intervention à la Sorbonne, a noté qu’il portait respect et intérêt à la religion de ses élèves musulmans.
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