Par Philippe SCHNEIDER
Gouverner par la peur ?
Macron parle, le gouvernement s’agite, les Français souffrent. Voilà la situation résumée en peu de mots mais qui décrit bien la réalité. Et j’ajouterai que les Français vont encore plus souffrir sous un pouvoir qui devient de plus en plus totalitaire.
Il y a deux évènements indéniables qui touchent la France : une épidémie qui semble importante et l’islamisme qui provoque des attentats sanglants et le dernier est particulièrement horrible.
Macron parle. Il donne la désagréable impression de lire des textes auxquels il ne croit pas, malgré des talents certains de comédien. Le gouvernement s’agite beaucoup, ses membres discourent aussi alignant des chiffres, des statistiques, des décisions… se contredisant volontiers, sans perspectives. Et cela dure depuis le mois de mars dernier. Nous noterons en passant qu’il fut annoncé il y a 7 mois l’augmentation du nombre des lits de réanimation (ils devaient passer de 5.000 à 12.000), or rien n’a été fait, d’où la « panique » actuelle. Tout semble fait pour transmettre à la population une peur importante. Or, si l’épidémie semble importante, on est loin des « grandes » épidémies du temps passé comme la grippe « espagnole » il y a un siècle et, plusproche, de celle dite de « Hong Kong » en 1969 (sans citer les précédentes souvent énormément plus meurtrières !). Or, il n’y avait pas eu de mesures extrêmes comme aujourd’hui. Il vaudrait peut être mieux – comme nombre de scientifiques le disent – laisser l’épidémie s’étendre pour qu’un maximum de personnes soient immunisées. Mais, pour cela, il faudrait avoir les moyens de soigner ceux qui sont le plus touchés, ce que nous n’avons plus et rien ne semble fait pour améliorer la situation. Bien entendu, le chef de l’Etat actuel n’est pas le seul responsable de cet état de fait, il n’a fait que continuer la politique désastreuse de ses prédécesseurs en particulier depuis Sarkozy. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur notre santé beaucoup trop centralisée et administrée. D’importantes économies pourraient être faites dans ce domaine, lesquelles pourraient servie à améliorer les salaires et les moyens des soignants.
Il faut dire aussi que la peur permet de faire passer des mesures et des lois liberticides qu’il aurait été difficiles de faire passer autrement.
Notre situation économique est grave et va s’aggraver avec des décisions comme le couvre feu et peut-être des nouveaux « confinements ». – A l’heure où j’écris, nous attendons les décisions du gouvernement. – Non seulement, sur le plan intérieur mais aussi extérieur : nos entreprises perdent des marchés face à celles de pays n’ayant pas ou peu « confinés ». Nous allons le payer cher, y compris en nombre de morts ! Mais il faut constater que cela est bien utile pour limiter les marques de mécontentements, les manifestations hostiles au gouvernement et les actions politiques…
Et puis, et c’est peut-être le plus important pour Macron et sa clique, cela va-t-il sans doute permettre le report des élections cantonales et régionales prévues pour le printemps prochain. Elles auraient certainement été catastrophiques pour les « macroniens ». En les reportant d’un an, donc après les présidentielles, ils peuvent espérer, si Macron est hélas réélu, qu’ils profiteraient d’un moment favorable, comme on le voit chaque fois pour les législatives. Calcul de politiciens qui valent bien que l’on sacrifie la France et les Français !
Enfin, cette période de peur dictée par le pouvoir permet de « faire passer » discrètement des lois scélérates et liberticides. : Surveillance de plus en plus précise de tous nos faits et gestes. Lois bioéthiques élargissant la PMA et ouvrant la porte à la GPA. Passage de 12 à 14 semaines des délais pendant lesquels l’avortement et possible et même 9 mois en cas de « détresse psycho-sociale » de la mère, ce qui est en fait un infanticide. Suppression de la clause de conscience des médecins et du personnel médical. La culture de mort s’étend en France. L’Etat ne protège plus les plus faibles, au contraire il veut leurs disparitions. Un Etat qui agit ainsi n’est plus légitime, ce n’est plus un véritable « Etat de Droit » ! Espérons, sans trop y croire, que nos élus reviendront sur ces votes qui ne sont pas encore définitif.
L’Etat républicain veut aussi limiter nos libertés. Nous l’avons vu quand il impose aux collectivités locales qui ne lui plaisent pas des décisions unilatérales sans même les consulter. Nous le voyons aussi dans sa politique familiale et plus particulièrement dans le domaine de l’instruction. Prenant prétexte qu’une infime parti des parents faisant l’école à la maison refusent les contrôles, il veut interdire à tous cette possibilité. Ces quelques familles seraient des extrémistes islamistes qui prépareraient de futurs terroristes. Stupidité absolue : les terroristes viennent soit de l’immigration soit, quand ils sont français, de l’école publique. Faudrait-il interdire cette dernière ? En fait, il y a la volonté de supprimer une liberté fondamentale des familles de choisir comment leurs enfants seront instruits et ce n’est qu’une étape en vue d’établir un service unique d’éducation nationale, véritable centre d’endoctrinement. Comme Gérard Leclerc nous le rappelle dans une chronique diffusée sur Radio Notre Dame et reprise dans son « bloc-notes » dans La France Catholique, Danton déclarait : « Mon fils ne m’appartient pas, il est à la République. C’est à elle de lui dicter des devoirs pour qu’il la serve. ». Nous voyons que ce n’est pas une idée nouvelle. Elle fut d’ailleurs reprise par tous les régimes totalitaires, qu’ils soient communistes ou nazis. Macron est dans la même ligne.
Or, un véritable gouvernement respectant les libertés, celui que nous appelons de nos vœux, ne devrait avoir qu’un ministère de l’instruction qui veillerait à ce que tous les Français soient instruits (français, mathématique, histoire, géographie…..), l’éducation étant l’affaire des parents. Mais pour cela, il faut un chef d’Etat indépendant ne cherchant pas à « fabriquer » des Français bien « endoctrinés » : seul notre Roi peut répondre à ce souhait.