Billet d’humeur de Guilhem de Tarlé
Non, la messe n’est pas un spectacle… On y participe, on y prie, on y communie, mais on ne la regarde pas.
Par ordonnance du 7 novembre, le juge des référés du Conseil d’Etat rappelle que « la liberté de culte est une liberté fondamentale » et « précise les règles applicables :
· L’ensemble des lieux de culte demeurent ouverts ;
· Les fidèles peuvent (…) s’y rendre pour y exercer le culte à titre individuel, en particulier à l’occasion de leurs autres déplacements autorisés ;
· Les ministres du culte peuvent (…) y recevoir individuellement les fidèles ».
Si la liberté de culte est « fondamentale », la participation à la messe qui est l’essence même du culte catholique ne peut pas en être exclue. Il appartient donc aux clercs comme aux fidèles de reprendre, face au Conseil d’État, les propos tenus par Pierre et les Apôtres devant le Sanhédrin : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».
Quant à la possibilité de se rendre dans un lieu de culte « ouvert », ils devraient exiger qu’elle soit mentionnée explicitement sur l’ « Attestation de déplacement dérogatoire » puisque, à la lettre, aucun des 9 motifs actuels ne peut l’autoriser . La « promenade », en effet, est soumise à un « rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile », tandis que personne évidemment n’osera cocher le « motif familial impérieux ».
Nous attendons donc de nos évêques et de nos prêtres qu’ils aient le courage de leurs prédécesseurs – « Réfractaires » – qui ne se sont pas soumis, eux, à la Constitution Civile du Clergé.