Si certains arguments de la tribune de l’Obs(1) sont éventuellement recevables, la composition du collectif laisse songeur. On trouve parmi les signataires des personnalités comme Virginie Despentes, Laurence de Cock, François Burgat ou Anasse Kazib, lesquelles ont tenu des discours aux relents “décolonialistes” voire complaisants avec les terroristes.
Le collectif, marqué à gauche, affirme que « certains journaux se repaissent des attentats pour achalander leur boutique raciste et fourbir leurs appels à la guerre comme au choc de civilisation ». Le ton est donné. La tribune se porte au secours de Judith Bernard, conspuée après des propos tenus sur arte. Le collectif part du postulat que « le lien entre les interventions militaires occidentales et certains attentats [ne serait] jamais interrogé ». Cette thèse, bien connue à gauche, est déjà largement contestable, mais passons.
Une tribune qui dédouane la radicalisation islamique mondiale
Il s’agit pour les signataires de contrer l’analyse honnie du choc des civilisations, théorisée par l’américain Samuel Huntington. À lire la tribune, par leurs actes, les dirigeants occidentaux ne feraient rien qu’à faciliter (intentionnellement ?) le discours tenu par des terroristes aux oreilles des populations musulmanes. Sont donc mises en accusation les guerres menées par l’Occident. Ces guerres antiterroristes seraient celles d’un « pompier pyromane », qui, loin de combattre le terrorisme, l’alimenterait « en nourrissant le ressentiment ».
La suite