Par Hildegarde
Le gouvernement, certains médias nous répètent à longueur d’articles ou d’écrans combien nous serions irresponsables en n’appliquant pas strictement ses injonctions contradictoires contre la COVID. Cette culpabilisation permanente nous conduit à un comportement parfois schizophrénique tant il est au demeurant difficile de suivre des ordres peu clairs… Cela peut expliquer pour partie les conséquences dépressives observées par les cliniciens. Mais il est d’autres causes…
Nous savions déjà que les médecins avaient été sommés de ne point traiter leur patient : « Rentrez chez vous, prenez un paracétamol et si vous ne pouvez plus respirer, allez à l’hôpital » (situation vécue). La sortie du livre de Marie de Hennezel (« L’Adieu Interdit » – Plon) nous donne l’occasion de revenir sur ce qu’il s’est passé lors du premier confinement : Nous avons laissé mourir nos proches seuls ! Dans une société terrorisée par la mort, nous avons laissé mourir ce que nous aimons sans le secours de notre présence, sans leur tenir la main, sans écouter leurs dernières paroles, sans prier une dernière fois avec eux… Ensuite, ils ont été enfermés dans une housse et évacués, parfois dans un entrepôt à Rungis, avant d’être enterrés rapidement sans cérémonie… C’est une première mondiale dans le temps et l’espace…
Rappelez-vous l’expérience de Milgram : Comment, rassurés par les autorités sanitaires, les sujets d’expérience finissent par « tuer » les cobayes humains (des acteurs en fait) pour répondre à l’intérêt de la science tout en étant désolés de devoir leur balancer des décharges électriques de plus en plus violentes. Et bien, nous avons laissé nos autorités balancer des décharges violentes à des milliers de personnes frappées par le deuil : Laisser partir un proche sans lui dire adieu ! Pour beaucoup, ces départs sans rituels auront été la cause de peines insondables et de graves dépressions sur fond de culpabilité.
Comment une société civilisée a-t-elle pu en arriver là ? Nous pouvons penser que la peur a joué un grand rôle dans une société occidentale anesthésiée par le seul consumérisme – triomphe de l’avoir sur l’être – Nous pouvons penser aussi que nos gouvernants (autorités politiques et médicales) ont « pété les plombs » et perdu tout sens des réalités en limitant le devenir humain à des statistiques et des projections logicielles. Nous restons sidérés du soutien majoritaire de nos compatriotes !
Nos voisins allemands rient de l’absurdistan. Ici et là, des voix s’élèvent pour appeler à la raison. Pour le moment, elles sont forcément celles de complotistes ; elles font forcément partie du camp du mal… Mais cela ne durera pas ! Heureusement, philosophes, historiens, des médecins ou psychologues, quelques autorités religieuses (trop peu) se font peu à peu entendre… Oui, il est proprement inhumain que de ne considérer l’humain que dans sa dimension biologique. Notre cher Pascal nous le rappelait déjà : “L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien » (Les pensées)