Par Gérard Leclerc
Certains remettent en cause l’extrême concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif du fait de l’épidémie qui frappe le pays. Mais ce qui est d’abord en question n’est-ce pas d’abord la liberté intérieure de la personne dés lors qu’on régule jusqu’à sa vie religieuse ?
Hier, j’évoquais la crise politique d’un État en proie aux problèmes très délicats de la sécurité publique. Mais je lis, ici ou là, que ce même État serait dans une logique de concentration extrême des pouvoirs et donc en péril de tentation étatique et autoritaire. Nous serions en régime d’exception, en situation d’urgence permanente. Ce genre d’analyse trouve en moi quelque écho, tant je suis rebuté souvent par l’atteinte aux libertés fondamentales. J’avoue que l’affaire de la restriction à trente personnes pour la messe m’a plus qu’indisposé. L’atteinte à la liberté concerne ici la part la plus personnelle, la plus intime de l’être, et le fait qu’on puisse ainsi porter atteinte à la liturgie ne m’est pas supportable.
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