Du bon usage des statistiques sur l’immigration – Causeur
La lecture du livre de Didier Leschi(1) peut être intéressante, mais la démographe Michèle Tribalat regrette le manque de précision sur certains chiffres. Elle relève ici les approximations problématiques du petit ouvrage.
À la lecture de ce livre, je me suis dit que nous avions des progrès à faire dans l’usage des statistiques. Et que, si un haut fonctionnaire, directeur de l’OFII et donc gestionnaire de la politique de l’immigration et de l’intégration des étrangers pendant leurs cinq premières années de leur séjour, pouvait en user de manière aussi approximative, il n’était peut-être pas inutile de réfléchir aux règles précises que tout utilisateur de données devrait se fixer afin de limiter les erreurs et fausses nouvelles involontaires. Surtout sur un sujet aussi contentieux que celui de l’immigration.
C’est ce qu’aurait certainement dû faire Didier Leschi, compte tenu de sa fonction et de l’ambition de son livre : « présenter les éléments objectifs à partir desquels chacun pourra se faire une opinion éclairée. Ces éléments, ce sont des chiffres, des faits, des règles internationales et des lois nationales […] quiconque en fait fi dès le départ risque de s’égarer ».
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