Par Germain Philippe
Nous ne regrettons pas, il y a déjà plusieurs mois, d’avoir entamé l’actualisation de notre réflexion politique sur la menace culturelle et démographique, que l’Islam représente pour la France, cette aire territoriale et ces hommes dominés par vingt siècles de vie partagée. Sachant les nations guérissables mais pas immortelles, nous avons, nous nationalistes, le souci permanent de préserver la France des forces de mort.
D’où notre induction qu’a l’extérieur, l’intérêt de la France réside dans la sécurité et la souveraineté, mais à l’intérieur, il se trouve dans l’ordre et l’unité. Cela nous amène à déduire, de l’actuelle immigration génératrice d’islamisation menaçant l’ordre et l’unité, l’incapacité de la religion laïque – ce fondamentalisme athée – à apporter les solutions nécessaires à la préservation de la France. De là nous concluons à la nécessité de changer le Système, au profit d’institutions politiques plus aptes que lui.
Pour le pôle idéologique « catholique et français toujours », la marche pour admettre notre ligne politique est donc haute. C’est pourquoi nous apprécions que dans le Figaro, le représentant emblématique du conservatisme, Eric Zemmour, retourne le projet référendaire d’Emmanuel Macron sur l’urgence écologique au profit de l’urgence d’un referendum sur l’immigration : « L’écologie est-elle ce sujet fondamental qui nécessite de convoquer le peuple ? (…) Alors que rôde la menace djihadiste qui peut tuer n’importe où en France ? Alors même que d’innombrables quartiers islamisés se détachent du reste du pays pour vivre selon d’autres mœurs et d’autres lois ? (…) Alors que I ‘immigration s’est depuis longtemps transformée en invasion, comme l’avait dit dès 1991 le président Valéry Giscard d’Estaing ? Sauver la planète, c’est louable, mais sauver la France, c’est mieux. » Le premier cliquet de notre ligne politique est ainsi passé par Zemmour sur l’importance de la menace d’Islamisation. Nous apprécions.
En revanche, pour nous maurrassiens, Zemmour se trompe sur son espoir mis dans le référendum comme solution à la menace d’Islamisation. Espérance naïve, s’expliquant par son bonaparto-gaullisme, dont le référendum est l’alpha et l’oméga. Si Zemmour connait bien son Bainville et pratique sans peur Maurras, il reste un barrésien attaché à la méthode césaro-plébicitaire. Pour notre part, nous savons qu’au mieux un référendum pourrait amener à des mesures d’arrêt du robinet migratoire. Il ne résoudrait nullement la nécessité d’écopage du problème d’Islamisation impossible à résoudre avec la laïcité athée. Nous réaffirmons que seule en sera à même, une monarchie populaire guidée par un Prince pensant chrétien et agissant français. Une monarchie populaire capable d’articuler assimilation, relocalisation, intégration et re-migration à partir des différentes expériences historiques disponibles.
Indiscutablement le succès d’un référendum contre l’immigration serait un succès dans la guerre culturelle menée par le pôle idéologique « catholique et français toujours » ; un succès culturel comme celui des militants de Génération Identitaire bloquant symboliquement les migrants à la frontière italienne. Succès culturel important mais tout aussi incapable de se transformer politiquement que le fut le succès du NON (54,68%) au référendum de 2005 sur l’Europe. Le pays légal, qui domine politiquement le pays réel sut retourner sa défaite référendaire à son propre avantage. Bonapartistes, gaullistes, vous avez la mémoire courte !
Et c’est là ou Zemmour nous interpelle malgré lui.
En défenseur du pays réel, cette France de la « périphérie » se préoccupant de social et d’immigration, craignant « le grand déclassement et le grand remplacement », attendant un référendum sur cette questionde « qui est entrain de bouleverser son identité. », Zemmour nous ramène à la nécessité de la lutte contre le pays légal. Allons plus loin, Zemmour nous fait prendre conscience de la priorité de la lutte contre le pays légal, profiteur et donc défenseur du Système qui laisse se développer la menace d’Islamisation. Sans le vouloir Zemmour nous pousse à distinguer menace prioritaire et menace principale. Il nous aide à nommer l’ennemi : « Pays légal ennemi n° 1, Islamisation ennemi n°1 bis ». Nous l’en remercions
Germain Philippe (à suivre)
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- France, maison de la guerre
- Maison de la trêve et territoires perdus de la République
- Impact sur la France de la révolution islamiste de 1979
- Les beurs et la kalachnikov
- Le plan d’islamisation culturelle de la France
- Islam radical et barbarie terroriste
- Pas d’amalgame mais complémentarité
- Pôle idéologique islamiste
- Pôle idéologique des valeurs républicaines
- Face au djihad culturel : politique d’abord !
- Prince chrétien et immigration islamisation
- Le Prince et la France chrétienne
- Le Prince chrétien et la laïcité
- balayons le défaitisme républicain
- Balayons le défaitisme démocrate.