Une minorité, même agissante et déterminée, peut-elle indéfiniment terroriser une majorité, fût-elle languissante et fatiguée ? Ce fut longtemps le cas dans le monde universitaire, quoique de modestes velléités de résistance aient fini par voir le jour. Aujourd’hui, quelques dizaines de professeurs paraissent se rebeller pour de bon, réunis en un Observatoire du décolonialisme et des idéologies identitaires ; d’où une pétition mise en ligne et une couverture du Point faisant les gros titres de leur combat.
Inutile de rappeler que les théories indigénistes ne reposent sur rien de concret, que ce soit en matière historique, scientifique et statistique. Peu importe, l’argument d’autorité – l’antiracisme, en l’occurrence – a longtemps suffi à faire taire les récalcitrants : bourgeois tenaillés par la trouille du déclassement ou tout simplement hantés par la frousse de ne plus être dans le coup.
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