Connaissez-vous Claire Koç ? Retenez bien son nom – mais aussi son prénom – car ils vont faire parler d’eux et d’elle durant les prochains jours et au-delà. Son compte Twitter la présente ainsi : « Journaliste @franceinfo, passionnée par le savoir-faire français et le cinéma. » Ce même compte arbore le tableau de Delacroix qui a valu à Boulevard Voltaire une coupure de courant. Son tweet épinglé : « J’entends de jeunes journalistes en devenir m’expliquer qu’ils veulent être journaliste pour “dire la vérité”. Non. Notre métier est de rapporter des faits. Nous ne sommes ni juges ni avocats, nous ne sommes pas là pour faire justice. Encore moins pour dire ce qu’il faut penser. » Le décor est planté, et il est avenant.
Ce week-end, elle est interviewée à l’occasion de la sortie de son premier livre par Alexandre Devecchio, dans Le Figaro Magazine. Un livre qui part de son prénom : Claire, le prénom de la honte. Car, pour cette jeune fille d’origine turque, ce prénom qui tinte comme les cloches du XIIIe siècle a représenté un choix, une volonté, un idéal. Celui de s’intégrer au pays d’accueil. Celui de l’assimilation. Un gros mot pour certains, à l’heure où toutes les identités sont promues, sauf une. Mais aussi, pour elle, un défi : « En revenant chez mes parents avec ma carte d’identité et mon prénom “français”, j’ai été rabaissée, humiliée. »
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