Publié par Philippe Kaminski
Il est assez commun de moquer l’attachement au patrimoine, en opposition à la création contemporaine. Mais il est folie d’opposer les deux jambes qui font notre équilibre. Ce qui doit nous guider, c’est de favoriser, à tous les niveaux et partout où l’on peut, l’harmonie et la complémentarité entre la tradition et le renouveau.
Il est assez commun, en tous cas fort aisé, de moquer l’attachement au patrimoine. Surtout lorsque ce sentiment se veut trop exclusif, trop solennel ou trop médiatique, et lorsqu’il prend l’allure d’un chemin obligatoire. C’est vieillot, c’est tradi, ça manque d’imagination, d’ouverture, ça sent le moisi… entend-on alors souvent exprimer. Oui, c’est bien beau, les vieilles pierres, mais il n’y a pas que ça. On ne peut pas tout garder. Il faut libérer de la place pour la création contemporaine…
Face à ce qui apparaît alors comme un sacrilège, les patrimonialistes sont à court d’arguments. Tout leur paraît tant aller de soi ! Ils balbutient, plus qu’ils ne controversent :
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