Les médias nous rapportaient hier qu’Emmanuel Macron aurait déclaré à la télévision grecque : « Les Européens ont eu tort d’avoir manqué d’ambition ». Sans-doute, s’agissait-il de la vaccination… objet de toutes les ironies, de toutes les rancœurs, rentrées ou publiques.
Les optimistes penseront que le jeune Chef d’État en apprentissage dont la France s’est dotée en 2017 commence enfin à comprendre ce qui doit l’être. Ils conforteront leur jugement en se disant – ce qui est exact – que ses aînés en politique n’étaient de toute façon pas plus avancés que lui en matière de compréhension de la question européenne. Les lenteurs de la maïeutique présidentielle et ses atermoiements ne sont donc pas un handicap supplémentaire à mettre au compte d’Emmanuel Macron à quelque titre particulier, dans la colonne du passif. Les rationnels et les logiques en conviendront.
Les pessimistes argueront qu’Emmanuel Macron n’a rien compris du tout ; qu’il piaffe seulement de cette sorte d’impatience capricieuse, venue d’un résidu juvénile, qui le conduit à se rebeller contre ses chers collègues et amis bruxellois décidément si poussifs et mollassons dans l’organisation de la vaccination de « l’Europe ». De quoi compromettre, par surcroît, sa réélection programmée en… 2022, si tout va bien.
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