par Gérard Leclerc
Un climat de violence plane sur le pays. Le langage est violent, les invectives pleuvent. Le président est giflé, on enfarine François de Rugy et Jean-Luc Mélenchon. Mais il faut compter aussi sur un climat intellectuel souvent surchauffé dans les cénacles de la pensée, et qui désigne notamment la woke [« éveillée » NDLR] culture.
On a pu, à juste titre, dénoncer une hystérisation de la culture. Et l’ancien président Barack Obama s’est lui-même associé au refus de ce type d’excès. La France n’est pas indemne de cette tournure d’esprit, notamment lorsque refusant de débattre avec l’adversaire, on cherche à lui interdire le droit à l’expression. Il arrive même que l’Église soit l’objet de ce type d’oukase, lorsqu’on estime qu’elle n’a pas à intervenir dans le débat public sur les questions sociétales.
N’a-t-on pas vu se multiplier les dénonciations de toutes les formes possibles de phobies, la dernière en date concernant la transphobie, c’est-à-dire le rejet des trans (personnes qui ont changé de sexe). C’est ainsi que Mme Rowling, l’auteur d’Harry Potter, a été l’objet d’un procès public pour sa position sur l’identité de genre par les militants de la cause. Voilà qui lui vaut l’avantage d’entrer dans ce que Philippe Muray appelait, de son humour ravageur, « la cage aux phobes ».
La suite