Par Christian Rol (écrivain)*
A l’heure ou les regards obliques s’attardent sur les « irresponsables » qui ne se sentent pas obligés de se faire vacciner, qu’une majorité de français (58% parait-il) sont prêts à contraindre leurs compatriotes récalcitrants en usant de la force s’il le faut, il semble que les esprits bien formatés soient en accord avec nos « élites » pour enterrer les derniers vestiges de liberté qui semblaient nous rester (AF).
Si j’étais moins paresseux et plus courageux je me réfugierais dans la philosophie, la religion ou le terrorisme. Peut-être même qu’un bon paquet de pognon, je parle millions d’Euros – soit le prix de la liberté réelle – évacueraient mes lubies, et encore…
Ce qui me provoque ces funestes pensées, ce sont les scories de cette époque que je ne parviens plus à prendre de haut puisque, chaque jour, celle-ci se rappelle à notre bon souvenir, investit notre vie privée et insulte le simple bon sens.
Là, par exemple, je passe mon temps chez les toubibs et les labos pour une mauvaise bronchite. Eh ! Bien, partout, on me demande si je suis vacciné ; et quand je réponds, non évidemment, c’est gros yeux et reproches en cascades. Normal allez-vous me dire. Mais quand je vais chez le merlan pour une coupe, la gonzesse qui me shampouine, elle aussi, me demande si je suis un bon français piquouzé.
Depuis un an, sans avoir consulté un seul site « complotiste », ni prêté le flanc à la littérature « pour » ou « contre », j’ai observé, à mon humble niveau, le glissement totalitaire et, par conséquent, la complicité active ou passive de nos chers compatriotes.
Souvenez-vous, pour ceux qui me lisaient lors du premier confinement, mes témoignages quant à ces gendarmes portant mitraillette sur un marché de campagne, cet hélicoptère de l’armée ( !) stationnant au-dessus d’une plage déserte où se promenait un malheureux sommé de quitter la zone au plus vite. J’ai été également victime par deux fois de ces pandores pathétiques, Famas à l’épaule, qui me traitaient comme ils n’oseraient pas s’adresser à un Barbu de Trappes, tout simplement parce que j’osais braver leurs consignes absurdes en me promenant, moi aussi, seul au monde le long de la mer dans ces coins isolés de la Pointe du Cotentin. Et je passe sur toutes ces anecdotes plus ou moins marrantes qui ont ponctué cette période digne d’un feuilleton du « Prisonnier » tandis que le Pouvoir avait convaincu le troupeau qu’il était « normal » d’obéir à cette dictature sanitaire.
J’ai relu mes petits comptes-rendus de cette période en sachant que, lorsque je les écrivais, ils prendraient tout leur sens quelques temps après. En les parcourant, ils me font froid dans le dos et n’augurent rien de bon pour la suite puisque je suis convaincu que nous vivons une période transitoire entre la démocratie représentative et une ère tout bonnement post-démocratique, un niveau de plus dans la Big Arnaque. Et qu’on ne me parle plus de « gaulois réfractaires » de « peuple rebelle » de « Français râleurs ». Le mythe, quoique réalimenté avec la période Gilets Jaunes, a fait long feu depuis un an où les caprices des sybarites ont été satisfaits au-delà de tous leurs espoirs. Ce qui fait avancer les Français, c’est l’espoir de pouvoir se torcher en terrasse et de partir deux semaines loin du bureau avec une provision de masques (on sait jamais) dans les bagages.
L’arnaque sanitaire, faux nez de la crise financière, ne saurait être sans l’illusion démocratique. Regardez ce grotesque Véran vacciner devant les caméras, en bras de chemise, une nana « convaincue » soudainement lors d’une mise en scène. Et Castex d’annoncer une troisième vague, d’autres variants, triple dose, pass sanitaire et mesures de coercition à l’horizon de la rentrée. C’est du matin jusqu’au soir, la surenchère intrusive, la carotte vaccinale et le bâton si tu n’adhère pas à la propagande : si pas vaccin, toi pas cinoche, ni restau ni succès auprès des femmes !
Avant, c’était plus simple et frontal : pour être stigmatisé, il suffisait d’être facho. Là, le goulag social et les mines de sel de la pensée obligatoire se refermaient très logiquement sur toi. Avec le Covid et ses implications, c’est plus subtil. Le moindre doute à l’endroit de la propagande, chaque nuance ou réserve vaut d’être catalogué « complotiste ». On peut bien paraphraser Raoult ou Peronne, n’importe quelle sommité mondiale, relayer leurs doutes et conclusions provisoires, faire écho à ce que dit Edgar Morin, rien n’y fait puisqu’en face de la raison, il n’y a plus rien sinon les complices zélés de cette folie.
Et du complotisme au « fascisme », il n’y a qu’un pas, surtout lorsqu’on s’amuse à regarder « qui » promeut cette nouvelle inquisition…
*Christian Rol , après enquête , n’a aucun rapport connu avec le résistant FTP Rol Tanguy.