Par Gabrielle Cluzel
En mai dernier, Emmanuel Macron offrait avec largesse un passe culture aux jeunes de 18 ans. Aujourd’hui, il est question d’imposer un passe sanitaire pour convaincre, notamment, cette génération de se faire vacciner. Pour-se-protéger-et-protéger-les-autres, comme ils disent.
Puisque le mot est à la mode, quel dommage qu’on ne déploie pas la même énergie volontariste pour leur offrir un passe sécuritaire.
Car ce n’est pas du Covid qu’est mort Théo, jeune bachelier de 18 ans, qui avait semble-t-il décidé de consacrer ses loisirs à un job d’été dans un magasin de téléphonie mobile à Claye-Souilly, mais de l’impéritie devenue mode de gouvernement ordinaire en France.
Son assassin est un Sénégalais de 62 ans dont on s’est empressé de préciser qu’il était en situation régulière. On a un peu moins insisté sur le fait qu’il était « défavorablement connu des services de police » depuis 1993, qu’il avait « un passé de délinquant multiréciviste [témoignant] de sa violence potentielle » (Le Figaro)… sans doute pour éviter de répondre une fois de plus – confer l’assassin de Samuel Paty – à cette lancinante question : quelle sorte de fonctionnaires criminellement inconscients accordent des titres de séjour à ce genre d’individu ?
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