Les très graves émeutes-pillages qui secouent l’Afrique du Sud depuis le 8 juillet dernier ont été déclenchées par la faction pro-Zuma de l’ANC (Zulu), avec pour objectif de déstabiliser la présidence de Cyril Ramaphosa (Venda), auquel elle reproche d’avoir évincé son leader en 2018. La présidence sud-africaine a d’ailleurs été très claire à ce sujet en parlant de « conspiration ethnique » et en inculpant douze hauts cadres zulu de l’ANC qui, selon elle, seraient impliqués dans l’organisation de ces émeutes. Dudane Zuma, un des fils de Jacob Zuma a, quant à lui, clairement appelé les Zulu à se mobiliser.
Tout le reste n’est qu’analyses journalistiques affligeantes de médiocrité et de superficialité, surtout quand elles présentent ces évènements comme s’il s’agissait d’une simple révolte sociale due à une crise économique aggravée par le Covid…
Le retour au réel passe par la mise en évidence de deux étapes distinctes, ce qui permet de ne pas confondre les causes et leurs conséquences:
1) Tout est parti du pays zulu, le Kwazulu-Natal, avec pour épicentres les villes zulu de Durban et de Pietermaritzburg, et cela, à partir du moment où Jacob Zuma a été incarcéré. Dans la région de Johannesburg, seuls les townships zulu ont été touchés. Il est remarquable de constater que les zones non-Zulu n’ont pas suivi le mouvement.
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