Par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Les Séminaristes, un film slovaque d’Ivan Ostrochovsky.
Le cinéma Apollo de Châteauroux pratique la jauge de 50 spectateurs, sans un liberticide laisser-passer dit « sanitaire », auquel nous refusons de nous soumettre.
Issue de l’effondrement de l’Empire d’Autriche-Hongrie, la Tchécoslovaquie proclama son indépendance le 28 octobre 1918, et dura ¾ de siècle jusqu’à sa dissolution, le 31 décembre 1992, au profit de deux états indépendants la Tchéquie et la Slovaquie.
50 ans plus tôt, durant l’occupation allemande, Edvard Benès préside à Londres un gouvernement en exil et signe en 1941 un traité d’alliance avec l’URSS qui aboutit en 1948 à la constitution d’une « démocratie populaire ».
Dès 1949, selon l’historien Mourre, l’État entra en conflit avec l’Église catholique avec l’arrestation de l’archevêque de Prague.
Le film des Séminaristes aurait pu être passionnant et instructif sur les relations entre l’Église et l’֤État communiste, passant par la libéralisation du « Printemps de Prague » (août 1968) et l’invasion de l’armée rouge qui s’ensuivit, avec ses coups de faucille et de marteau que l’on voit sur l’affiche.
Mourre raconte qu’en 1977 l’exercice du sacerdoce était interdit et que de nombreux prêtres furent « condamnés pour avoir célébré illégalement la messe ».
je n’ai rien vu de tout cela dans cette fiction très sombre, en noir et blanc, et très-très lente, qui veut nous raconter la dissidence, la manipulation et la collaboration dans un séminaire en 1980, avec – paraît-il – des éléments épars qui ont véritablement existé. Je ne peux pas dire que j’ai décroché rapidement, en fait je n’ai pas accroché et j’ai pensé que – le film étant en VOST – cela pouvait venir de moi… Mais non, mon épouse m’a rassuré, c’est le film qui est à refaire. Dommage !
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